Quand j'ose voir Madame, Amour guerre me livre, Et se pique à bon droit que je vay follement Le cercher en son regne ; et alors justement Je souffre d'un mutin temeraire la peine.
Or me tiens-je loing d'elle, et ta main inhumaine, Amour, ne chomme pas : mais si...
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Pardonne-moi, Seigneur, tout saint, tout débonnaire, Si j'ai par trop cédé à de mondains appâts. Hélas ! je fais le mal, lequel je ne veux pas Et ne fais pas le bien que je désire faire.
Mon esprit trop bouillant, guidé par ma jeunesse, S'est laissé emporter...
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Me souvenant de tes bontez divines Suis en douleur, princesse, à ton absence ; Et si languy quant suis en ta presence, Voyant ce lys au milieu des espines.
Ô la doulceur des doulceurs femenines, Ô cueur sans fiel, ô race d'excellence, Ô traictement remply...
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Si je trépasse entre tes bras, Madame, Il me suffit, car je ne veux avoir Plus grand honneur, sinon que de me voir En te baisant, dans ton sein rendre l'âme.
Celui que Mars horriblement enflamme Aille à la guerre, et manque de pouvoir, Et jeune d'ans, s'ébatte...
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Quoi donc, grande princesse, en la terre adorée, Et que même le Ciel est contraint d'admirer, Vous avez résolu de nous voir demeurer En une obscurité d'éternelle durée ?
La flamme de vos yeux, dont la cour éclairée A vos rares vertus ne peut rien préférer, Ne...
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A la fin tant d'amants dont les âmes blessées Languissent nuit et jour, Verront sur leur auteur leurs peines renversées, Et seront consolés aux dépens de l'Amour.
Ce public ennemi, cette peste du monde, Que l'erreur des humains Fait le maître absolu de la...
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Madame, si tu veux me prêter ton oreille, Pour toi je me ferai prophète véritier, Mordillant un rameau du poenien laurier, Et de tes trois couleurs je dirai la nouvelle.
Le gris mélancolique est le soin qui m'éveille Quand ma trêve se rompt par Amour mon...
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Ce que ma Muse en vers a peu chanter Ce qu'en François des autheurs a traduit Et ce qu'ell'a d'elle mesme produit, Elle vous vient maintenant presenter,
Et s'elle peut vostre esprit contenter, Ainsi qu'espoir et desir la conduit, De son grand heur, de sa...
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Madame, ce matin je vous offre une fleur Qui du sang de Narcis a pris son origine : Pour vous y comparer Amour vous la destine, Et vous vient consacrer son tige et sa couleur.
Vous semblez un Narcis de grâce et de rigueur, Il avait comme vous l'apparence divine...
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Quiconque soit qui s'étudie En leur langue imiter les vieux, D'une entreprise trop hardie II tente la voie des cieux, Croyant en des ailes de cire, Dont Phébus le peut déplumer Et semble, à le voir, qu'il désire Donner nouveaux noms à la mer. Il y...
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