• Dans la paisible rue où je passe souvent,
    Un jour d’hiver, devant la porte d’un couvent,
    Je vis avec fracas, s’arrêter des carrosses.
    Tous les chevaux portaient, ainsi que pour des noces,
    Une rose à l’oreille ; et les laquais poudrés
    Et superbes, tout droits sur leurs mollets cambrés,

    Se tenaient à côté des portières ouvertes
    D’où sortaient, de...

  • (Musique : Air de R'li r'lan Ran Tan Plan)

    D'un pas ferme et triomphant
    R'li r'lan r'lan tan plan !
    Tire lire en plan
    Le Bourgeois tambour battant,
    Marche à la Bastille (bis)
    Et partout l'ardeur brille...

    (Le Bourgeois et le marchand
    Marchent à la Bastille)

    Les citoyens de tous rangs,...

  • ODE
    AU ROI HENRI-LE-GRAND,

    Sur la réduction de Marseille à l'obéissance de ce roi,
    sous les ordres du duc de Guise, Gouverneur de Provence.

    1596.

    Enfin, après tant d'années,
    Voici l'heureuse saison
    Où nos misères bornées
    Vont...

  •  
    Dans la paisible rue où je passe souvent,
    Un jour d’hiver, devant la porte d’un couvent,
    Je vis avec fracas, s’arrêter des carrosses.
    Tous les chevaux portaient, ainsi que pour des noces,
    Une rose à l’oreille ; et les laquais, poudrés
    Et superbes, tout droits sur leurs mollets cambrés,
    Se tenaient à côté des portières ouvertes,
    D’où sortaient,...

  • Depuis le jour que mon ame fut prise
    Par tes doux feuz traitrement gratieux,
    Un seul doux trait jusqu'ici de tes yeux
    N'avoyt ta grace a mon ardeur promise :

    Elle aujourdhuy, par longue usance aprise
    De se nourrir en travaux soucieux,
    M'a quitté presque au goust delitieux
    D'un nouveau bien, dont ton oeil l'a surprise.

    Ô gaye oeillade,...

  • Je l'ai prise dans mes bras,
    La petite sirène
    Aux yeux éblouis.
    Et voici qu'en chantant, ce soir, je la promène
    En mon beau paradis.

    Comme la lune sur la mer,
    Sa longue chevelure bleue
    Se mêle à la mienne,
    Qui est d'or.
    Sa belle queue
    Traîne
    Parmi les fleurs.

    Comme elle a peur,
    Comme son coeur bat sur mon...

  • Ô vraie amour, dont je suis prise,
    Comment m'as-tu si bien apprise,
    Que de mon jour tant me contente,
    Que je n'en espère autre attente,
    Que celle de ce doux amer,
    Pour me guérir du mal d'aimer ?

    Du bien j'ai eu la jouissance,
    Dont il m'a donné connaissance
    Pour m'assurer de l'amitié,
    De laquelle il tient la moitié :
    Doncques est-il...

  • La flamme par ton ordre, ô Roi, luit et dévore.
    De ton peuple en grondant elle étouffe les cris,
    Et, rougissant les toits comme une sombre aurore,
    Semble en son vol joyeux danser sur leurs débris.

    Le meurtre aux mille bras comme un géant se lève ;
    Les palais embrasés se changent en tombeaux ;
    Pères, femmes, époux, tout tombe sous le glaive ;
    Autour de...