• J’aimais ses cheveux noirs comme des fils de jais
    Et toujours parfumés d’une exquise pommade,
    Et dans ces lacs d’ébène où parfois je plongeais
    S’assoupissait toujours ma luxure nomade.

    Une âme, un souffle, un cœur vivaient dans ces cheveux
    Puisqu’ils étaient songeurs, animés et sensibles,
    Moi, le voyant, j’ai lu de bizarres aveux
    Dans le miroitement...

  •  
    En plein air, sans une épingle,
    Ils aiment à paresser,
    Et la brise qui les cingle
    A l'air de les caresser,
    Ils vont sous les branches torses
    Des vieux chênes roux et bruns,
    Et la feuille et les écorces
    Les grisent de leurs parfums.

    Dans la campagne déserte,
    Au fond des grands prés muets,
    Ils dorment dans l’herbe verte
    ...

  • Sur la luzerne en fleur assise,
    Qui chante dès le frais matin ?
    C’est la fille aux cheveux de lin,
    La belle aux lèvres de cerise.

    L’amour, au clair soleil d’été,
    Avec l’alouette a chanté.

    Ta bouche a des couleurs divines,
    Ma chère, et tente le baiser !
    Sur l’herbe en fleur veux-tu causer,
    Fille aux cils longs, aux boucles fines ?

    L...

  • Sur la luzerne en fleur assise
    Qui chante dès le frais matin ?
    C’est la fille aux cheveux de lin,
    La belle aux lèvres de cerise.

    L’amour, au clair soleil d’été,
    Avec l’alouette a chanté.

    Ta bouche a des couleurs divines,
    Ma chère, et tente le baiser !
    Sur l’herbe en fleur veux-tu causer,
    Fille aux cils longs, aux boucles fines ?

    L...

  • J’aimais ses cheveux noirs comme des fils de jais
    Et toujours parfumés d’une exquise pommade,
    Et dans ces lacs d’ébène où parfois je plongeais
    S’assoupissait toujours ma luxure nomade.

    Une âme, un souffle, un cœur, vivaient dans ces cheveux,
    Puisqu’ils étaient songeurs, animés et sensibles.
    Moi, le voyant, j’ai lu de bizarres aveux
    Dans le miroitement...

  • Par ma lèvre et mes doigts ardemment désirés,
    O tout petits cheveux échappés et rebelles
    Ébauchant sur son front des boucles naturelles
    Qu’au flexible persil un Grec eût comparés !

    Debout à son miroir, de sa main si légère
    Elle prenait plaisir à vous friser encor,
    Et moi je contemplais le riche et noir trésor,
    Cheveux dont les parfums sont perdus pour...

  •  
    Des cheveux ! mais ils sont blanchis sous les années !
    Des cheveux ! mais ils vont tomber sous les hivers !
    Que feraient tes beaux doigts de leurs boucles fanées ?
    Pour tresser la couronne, il faut des rameaux verts.

    Crois-tu donc, jeune fille aux jours d’ombre et de joie,
    Qu'un front d’homme chargé de quarante printemps
    Germe ces blonds anneaux et...


  • ...

  • Sur un front de quinze ans les cheveux blonds d’Aline,
    Débordant le bandeau qui les voile à nos yeux,
    Baignent des deux côtés ses sourcils gracieux :
    Tel un double ruisseau descend de la colline.

    Et sa main, soutenant ce beau front qui s’incline,
    Aime à jouer autour, et dans les flots soyeux
    À noyer un doigt blanc, et l’ongle curieux
    Rase en glissant...

  •  
    Elle est charmante, elle est aussi brune que blonde.
    Vous la reconnaîtrez, perfide comme l’onde,
    À ses cheveux changeant de tons et de parfums.
    Lorsque cela me plaît, moi, je les trouve bruns.
    Lorsque cela me plaît, je dis : « Sa chevelure
    À les reflets d’or mat que prend la moisson mûre. »
    Elle est blonde, elle est brune, et J’ai toujours raison....