Pareil à ces men-hir qu’aiment les clairs de lune,
Lanjuinais est un dur combattant ; la tribune
Tressaille sous son poids impérieux ; Danton
Estime les assauts de ce rude Breton
Et les coups de bélier que lance cette tête ;
La mêlée effrayante est sa vie et sa fête...
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Ne me reprochez pas, Mesdames, d’être épris La tresse de bluets et de coquelicots, |
Elle allait me quitter ; c’était pour très-longtemps. |
Donnez la même tombe aux deux êtres aimés : |
Fraîches, d’un rose vif et pâle tour à tour, |
Le meurtrier cosaque avait pour lent supplice Sur la bière on a peint dans l’or le blanc calice ; |
Au milieu des joyaux étincelants et lourds Or ce bouquet, formé de fleurs presque fanées, |
Comme une vierge au front vermeil Dans l’azur, immense verger |
Quand l’immémoriale antiquité des jours |
Sur le grand lit drapé de rideaux de dentelle Est-il des cœurs si faux que leur sommeil nous mente ? |