Raoul Gineste

  • Comme nous revenions du Bois, un soir de mai,
    Un de ces tièdes soirs où notre âme amollie
    Se laisse aller au fil de la mélancolie,
    Pour s’être trop mirée aux yeux de l’être aimé,

    Elle s’assit, très-triste, au fond d’une causeuse ;
    Et sur le velours sombre et vert,...

  • Au milieu des joyaux étincelants et lourds
    Dont elle allait parer sa gorge demi-nue,
    Elle vit un bouquet qu’une main inconnue,
    Avait mis là, parmi la soie et le velours.

    Or ce bouquet, formé de fleurs presque fanées,
    Rien qu’à le voir serrait le cœur ; les...