Il parle italien avec un accent russe.
Il dit : « Chère, il serait précieux que je fusse
« Riche, et seul, tout demain et tout après-demain.
« Mais riche à paver d’or monnayé le chemin
« De l’Enfer, et si seul qu’il vous va falloir prendre
« Sur vous de m’oublier jusqu’à ne plus entendre
« Parler de moi sans vous dire de bonne foi :
« Qu’est-ce que ce...
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Il parle italien avec un accent russe.
Il dit : « Chère, il serait précieux que je fusse
« Riche, et seul, tout demain et tout après-demain.
« Mais riche à paver d’or monnayé le chemin
« De l’Enfer, et si seul qu’il vous va falloir prendre
« Sur vous de m’oublier jusqu’à ne plus entendre
« Parler de moi sans vous dire de bonne foi :
« Qu’est-ce... -
— Le merle fuit, plein de paniques,
Les buissons recroquevillés :
Entendez-vous sous les noyers
Ces chuchotements ironiques ?Quelles visions tyranniques !
J’en ai les yeux écarquillés.
— Le merle fuit, plein de paniques.
Les buissons recroquevillés.Quant aux petits fumiers coniques,
Ils sont horriblement grillés.
S’ils allaient... -
J'estime qu'un conte badin,
En hiver, par un temps de pluie,
Lorsqu'on se chauffe et qu'on s'ennuie,
Est un remède souverain
Pour chasser la mélancolie.
Le corps perdu dans le duvet,
Et les deux pieds sur un chenet,
On regarde briller la flamme ;
Et, par le doux conte bercé,
On entend chanter dans son âme
Quelque souvenir... -
Silencieux, les poings aux dents, le dos ployé,
Enveloppé du noir manteau de ses deux ailes,
Sur un pic hérissé de neiges éternelles,
Une nuit, s’arrêta l’antique Foudroyé.La terre prolongeait en bas, immense et sombre,
Les continents battus par la houle des mers ;
Au-dessus flamboyait le ciel plein d’univers ;
Mais lui ne regardait que l’abîme de l... -
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J'ai vu le Diable, l'autre nuit ;
Et, dessous sa pelure,
Il n'est pas aisé de conclure
S'il faut dire : Elle, ou : Lui.
Sa gorge, - avait l'air sous la faille,
De trembler de désir :
Tel, aux mains prés de le saisir,
Un bel oiseau défaille.
Telle, à la soif, dans Blidah bleu,
S'offre la pomme douce ;
Ou bien l'oronge, sous la... -
Silencieux, les poings aux dents, le dos ployé,
Enveloppé du noir manteau de ses deux ailes,
Sur un pic hérissé de neiges éternelles,
Une nuit, s'arrêta l'antique Foudroyé.
La terre prolongeait en bas, immense et sombre.
Les continents battus par la houle des mers ;
Au-dessus flamboyait le ciel plein d'univers ;
Mais Lui ne regardait que l'abîme de l... -
À Théodore de Banville.
L'Enfer brûle, brûle, brûle.
Ricaneur au timbre clair,
Le Diable rôde et circule.
Il guette, avance ou recule
En zigzags, comme l'éclair ;
L'Enfer brûle, brûle, brûle.
Dans le bouge et la cellule,
Dans les caves et dans l'air
Le Diable rôde et circule.
Il se fait fleur, libellule,
...