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            Ta voix est un savant poème…
            Charme fragile de l’esprit,
            Désespoir de l’âme, je t’aime
            Comme une douleur qu’on chérit.

            Dans ta grâce longue et blêmie,
            Tu revins du fond de jadis…
            O ma blanche et lointaine amie,
            Je t’adore comme les lys !

            On dit qu’un souvenir s’...

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            Lorsque tu vins, à pas réfléchis, dans la brume,
            Le ciel mêlait aux ors le cristal et l’airain.
            Ton corps se devinait, ondoiement incertain,
            Plus souple que la vague et plus frais que l’écume.
            Le soir d’été semblait un rêve oriental
                                    De rose et de santal.

            Je tremblais. De...

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            Dans tes yeux les clartés trop brutales s’émoussent.
            Ton front lisse, pareil à l’éclatant vélin
            Que l’écarlate et l’or de l’image éclaboussent,
            Brûle de reflets roux ton regard opalin.
            Ton visage a pour moi le charme des fleurs mortes,
            Et le souffle appauvri des lys que tu m’apportes
            Monte vers...

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                            … quand à mon sanglot : et que
                            les vents orageux l’emporte
                            pour les souffrances !
                            Psappha

            Je te méprise enfin, souffrance passagère !
            J’ai relevé mon front. J’ai fini de pleurer.
            Mon âme est affranchie...

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            Le jour ne perce plus de flèches arrogantes
            Les bois émerveillés de la beauté des nuits,
            Et c’est l’heure troublée où dansent les Bacchantes
            Parmi l’accablement des rythmes alanguis.

            Leurs cheveux emmêlés pleurent le sang des vignes,
            Leurs pieds vifs sont légers comme l’aile des vents,
            Et le...

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            Dalila, courtisane au front mystérieux,
            Aux mains de sortilège et de ruse, aux longs yeux
            Où luttaient le soleil, l’orage et la nuée,
            Rêvait :
                                « Je suis l’esclave et la prostituée,
            La fleur que l’on effeuille au festin du désir,
            La musique d’une heure et le chant d’un loisir...

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            L’ombre jetait vers toi des effluves d’angoisse :
            Le silence devint amoureux et troublant.
            J’entendis un soupir de pétales qu’on froisse,
            Puis, lys entre les lys, m’apparut ton corps blanc.

            J’eus soudain le mépris de ma lèvre grossière…
            Mon âme fit ce rêve attendri de poser
            Sur ta grâce où...

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            Ton rire est clair, ta caresse est profonde,
            Tes froids baisers aiment le mal qu’ils font ;
            Tes yeux sont bleus comme un lotus sur l’onde,
            Et les lys d’eau sont moins purs que ton front.

            Ta forme fuit, ta démarche est fluide,
            Et tes cheveux sont de légers réseaux ;
            Ta voix ruisselle ainsi qu’un...

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            Donne-moi tes baisers amers comme des larmes,
            Le soir, quand les oiseaux s’attardent dans leurs vols.
            Nos longs accouplements sans amour ont les charmes
            Des rapines, l’attrait farouche des viols.

            Tes yeux ont reflété la splendeur de l’orage…
            Exhale ton mépris jusqu’en ta pâmoison,
            O très chère...

  • Ses lèvres ont ravagé les grappes meurtries
    Et bu le baiser rouge et cruel du Désir.
    Elle ne connaît point les blanches rêveries,
    Ni l’amour que les bras ne sauraient point saisir.

    Ses regards ont fané la volupté des lignes,
    Les roses de...