[6] Memento.
Geliebte, willst Du doppelt leben,
So sei des Todes gern gedenk,
Und nimm, was Dir die Götter geben,
Tagtäglich hin wie ein Geschenk.
[...
[6] Memento.
Geliebte, willst Du doppelt leben,
So sei des Todes gern gedenk,
Und nimm, was Dir die Götter geben,
Tagtäglich hin wie ein Geschenk.
[...
O hätt' ich einmal dir noch können sehn
Ins braune Aug', das gleich der ew'gen Flamme
Die todesmüde Seele mir durchhaucht. -
Aus ferner Kinderzeit
Tönt noch in meinem Ohr
Der süßen Stimme Laut,
Mit der du oft gegrüßet
Mich um die...
Und geh'n noch einmal sieben Jahre hin,
Ich habe meinen Kummer nicht verwunden.
Denn manchmal, mitten wenn ich fröhlich bin,
Klopft jäh der Pulsschlag meiner alten Wunden.
Und dann verlangst es mich nach deiner Nähe;
Ich lauf die Gräberreihe ab zu dir!
Ich weiß, dir ist dort unten nicht mehr wehe ......
Sur le fleuve d’oubli, feuillages d’or séchés,
Tous nos moments heureux s’en vont loin de nos rives.
Le temps disperse au loin les heures fugitives
Ainsi qu’un tourbillon d’oiseaux effarouchés.
Mordons à belles dents aux fruits sur nous penchés ;
Laissons-nous entraîner aux douces récidives.
Sans doute, ce matin, nous sommes des convives,
Mais ce soir...
À Michel Eudes.
Les êtres trépignants, amoureux de l’utile,
Passent le temps fuyard à des combinaisons
D’actions au porteur, de canaux, de maisons
De commerce, où leur sens s’éteint ou se mutile.
D’autres ont ici-bas un but aussi futile,
Fabriquant des tableaux, des vers, des oraisons,
Cela, pour que leur nom, durant quelques...
Crachant au monde qu’il effleure
Sa bourdonnante vanité,
L’homme est un moucheron d’une heure
Qui veut pomper l’éternité.
C’est un corps jouisseur qui souffre,
Un esprit ailé qui se tord ;
C’est le brin d’herbe au bord du gouffre,
Avant la Mort.
Puis,...
La vie est si souvent morne & décolorée,
À l’ennui l’heure lourde est tant de fois livrée
Que le corps s’engourdit,
Et que l’âme, fuyant les épreuves amères,
S’envole & vient saisir à travers les chimères
...