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    Soleils ! Poussière d'or éparse aux nuits sublimes
    Où l'esprit éperdu s'envole et plonge en vain !
    Vous épanchez sur nous, du fond des bleus abîmes,
    La bienheureuse paix du silence divin,
    Soleils ! Poussière d'or éparse aux nuits sublimes !

    Mais qui sait, ô splendeurs, ravissement des yeux,
    Qui déroulez sans fin vos spirales sacrées
    Dans l'...

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    Les bois vont refleurir. Des gouttes de verdure
    Déjà tremblent au bout des rameaux dépouillés,
    Et les bourgeons bientôt, voilant l’écorce dure,
    S’ouvriront au soleil, de sève encor mouillés.

    D’un long sommeil la terre en souriant s’éveille ;
    Tout en elle est tiédeurs, rougeurs, troubles charmants.
    Les jours vont grandissant : de la saison vermeille...

  • LES voici revenus, les jours que vous aimez,
    Les longs jours bleus et clairs sous des cieux sans nuage.
    La vallée est en fleur, et les bois embaumés
    Ouvrent sur les gazons leur balsamique ombrage.
    Tandis que le soleil, roi du splendide été.
    Verse tranquillement sa puissante clarté....

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    I

    Le soleil, concentrant les feux de sa prunelle,
    Incendiait les cieux de sa gloire éternelle ;
    Dans bois, sur le fleuve aux marges de gazon,
    Et sur les monts lointains, lumineux horizon,
    Partout, resplendissant dans sa verdeur première,
    Juin radieux donnait sa fête de lumière.

    II

    Sous la forêt et seul, triste enfant des cités,
    ...

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    D’un souffle virginal le plus aimé des mois
    Emplit l'air ; le lilas aux troncs moussus des bois
             Suspend sa grappe parfumée ;
    Les oiseaux sont joyeux et chantent le soleil ;
    Tout sourit ; du printemps, tout fête le réveil :
             Toi seule es triste, ô bien-aimée !

    « Pourquoi ces yeux rêveurs et ce regard penché ?
    De quel secret...

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    Un beau ciel de novembre aux clartés automnales
    Baignait de ses tiédeurs les vallons vaporeux ;
    Les feux du jour buvaient les gouttes matinales
    Qui scintillaient dans l’herbe au bord des champs pierreux.

    Les coteaux de Lormont, où s’effeuillaient les vignes,
    Étageaient leurs versants jaunis sous le ciel clair ;
    Vers l’orient fuyaient et se perdaient...

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    Sous ces rayons cléments des soleils de septembre
    Le ciel est doux, mais pâle, et la terre jaunit.
    Dans les forêts la feuille a la couleur de l’ambre ;
    L’oiseau ne chante plus sur le bord de son nid.

    Du toit des laboureurs ont fui les hirondelles ;
    La faucille a passé sur l’épi d’or des blés ;
    On n’entend plus dans l’air des frémissements d’ailes...

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    Aux jours où les feuilles jaunissent,
    Aux jours où les soleils finissent,
    Hélas ! nous voici revenus ;
    Le temps n’est plus, ma-bien-aimée,
    Où sur la pelouse embaumée
    Tu posais tes pieds blancs et nus.

    L’herbe que la pluie a mouillée
    Se traîne frileuse et souillée ;
    On n’entend plus de joyeux bruits
    Sortir des gazons et des mousses...

  • Une aube affaiblie
    Verse par les champs
    La mélancolie
    Des soleils couchants.

    La mélancolie
    Berce de doux chants
    Mon coeur qui s'oublie
    Aux soleils couchants.

    Et d'étranges rêves,
    Comme des soleils
    Couchants, sur les grèves,
    Fantômes vermeils,

    Défilent sans trêves,
    Défilent, pareils
    A de grands soleils
    ...

  • Las ! je ne verray plus ces soleils gracieux,
    Qui servoient de lumiere à mon ame egarée !
    Leur divine clairté s'est de moy retirée
    Et me laisse esperdu, dolent et soucieux.

    C'est en vain désormais, ô grand flambeau des cieux !
    Que tu sors au matin de la plaine azurée,
    Ma nuict dure tousjours, et la tresse dorée,
    Qui sert de jour au monde est obscure...