Viens, ma belle Florelle, où l'ombre noir tremblote,
Sur les bords mousselus des antres ténébreux.
Il fait trop chaud ici, cherchons les bois ombreux,
Le profond des vallons ou quelque fraîche grotte.

Entrons sous ce rocher, viens tôt que je suçote
Le coral de...

Poet: Isaac Habert

A vous trouppe légère
Qui d'aile passagère
Par le monde volez...

JOACHIM DU BELLAY.


Accoudée au balcon d'où l'on voit le chemin
Qui va des bords de Loire aux rives d'Italie,
Sous un pâle rameau d'olive son front plie.
La violette en fleur...

Lève-toi promptement, m'amour, ma toute belle
Disait Dieu à la Vierge en ses divins écrits,
Je suis de ta beauté divinement épris,
Hâte-toi de venir, ma douce colombelle.

La terre reverdit et prend robe nouvelle,
Produisant maintes fleurs de valeur et de prix...

Je viens de recevoir une belle missive
De la nymphe qui prit mon âme au trébuchet,
Et qui, scellant mon coeur de son divin cachet,
Y voulut imprimer son image lascive.

Il me fâche déjà que cette heure n'arrive
Où je dois embrasser sa taille de brochet,
Et...

Quand je suis tout baissé sur votre belle face,
Je vois dedans vos yeux je ne sais quoi de blanc,
Je ne sais quoi de noir, qui m'émeut tout le sang,
Et qui jusques au coeur de veine en veine passe.

Je vois dedans Amour, qui va changeant de place,
Ores bas, ores...

Quand je pense à ce jour, où je la vey si belle
Toute flamber d'amour, d'honneur et de vertu,
Le regret, comme un trait mortellement pointu,
Me traverse le coeur d'une playe eternelle.

Alors que j'esperois la bonne grace d'elle,
L'Amour a mon espoir que la Mort...

C'est fait, belle Caliste, il n'y faut plus penser :
Il se faut affranchir des lois de votre empire ;
Leur rigueur me dégoûte, et fait que je soupire
Que ce qui s'est passé n'est à recommencer.

Plus en vous adorant je me pense avancer,
Plus votre cruauté, qui...

Vos yeux, belle Diane, ont autant de puissance
Qu'une arquebuse à roue, et vos sourcils voûtés,
Ce sont deux arcs turquois, qui rendent surmontés
Les coeurs qui pensent plus faire de résistance,

Votre front c'est le marbre, où l'archer qui m'offense
Aiguise à mon...

Je ne refuse point qu'en si belle jeunesse
De mille et mille amants vous soyez la maîtresse,
Que vous n'aimiez partout, et que, sans perdre temps,
Des plus douces faveurs ne les rendiez contents :
La beauté florissante est trop soudain séchée
Pour s'en ôter l'usage...

Une belle Vestale habite au beau rivage
D'Orne, où c'est qu'elle vit comme en un hermitage.
Quelquefois en son parc elle se sied au bois,
Gaillarde sur les eaux elle sort quelquefois,
Et quelquefois cueillant des fleurs toute pensive,
EIle en orne son sein, assise...