Au beau soleil qui sonnait, de pauvres femmes,
au seuil d’une maison pauvre comme mon âme,
désignaient quelque chose. On entendait un char.
Sur les coteaux marrons le ciel était en nacre
comme les écailles d’huîtres en arc-en-ciel.
Le chemin grimpait, doux comme un grand sommeil,
et les poules chaudes ondulaient dans la poussière,
avec, sous les ailes...
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Voilà le soleil qui décline ;
Le jour s’est déjà retiré
Du ravin et de la colline ;
Le grand mont seul reste éclairé.L’ombre a noirci la plaine entière,
Tout le pays d’où je reviens,
L’étang, le clocher, la chaumière,
Tout lieu cher dont je me souviens,Les nids épars de mes colombes,
Mes verts sentiers près du ruisseau,
Le... -
Le soleil sur les monts s’écroule,
S’empourpre, et, graduellement,
Rétrécit son rayonnement,
Toujours plus se ramasse en boule.Sa grande âme presque exhalée,
De ses derniers soupirs de feu
Rougit la côte et le milieu
De la solitaire vallée.Et quand il s’éteint, descendu
Sur un roc lierreux et fendu,
Taché de noir comme les marbres... -
C’était sous l’équateur. Dans la vague apaisé
Le char des jours plongeait ses flamboyants essieux,
Et la nuit, s’avançant sur la voie embrasée,
D’ombre et de paix sereine enveloppait les cieux.Les étoiles s’ouvraient sous un souffle invisible,
Et brillaient, fleurs de feu, dans un ciel étouffant.
L’Océan, dans son lit tiède, immense, paisible,... -
Si j’ose comparer le déclin de ma vie
À ton coucher sublime, ô Soleil ! je t’envie.
Ta gloire peut sombrer, le retour en est sûr :
Elle renaît immense avec l’immense azur.
De ton sanglant linceul tout le ciel se colore,
Et le regard funèbre où luit ton dernier feu,
Ce regard sombre et doux, dont tu couves encore
Le lys que ta ferveur a fait... -
Dans la pâleur embaumée de ce soleil fou,
la chapelle des champs, vêtue d’un petit bois,
enferme le mystère de clarté et de joie.
Son clocher, comme un épi blanc mûr en Août,
tout poudroyant de la farine eucharistique,
domine les vallons bleus comme des cantiques.
Comme une flèche encor, dans le cœur de l’Eté,
par l’arc de l’horizon ce clocher est... -
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Ce qui la peut guérir, cette enfant le repousse.
« Oui, je l’aime, et j’en souffre, et ma douleur m’est douce,
Dit-elle, et j’en veux bien mourir.
Sa voix me donne au cœur une vive secousse,
Mais j’en tressaille... -
Un soir, j’étais debout, auprès d’une fenêtre...
Contre la vitre en feu j’avais mon front songeur,
Et je voyais, là-bas, lentement disparaître
Un soleil embrumé qui mourait sans splendeur !
C’était un vieux soleil des derniers soirs d’automne,
Globe d’un rouge épais, de chaleur épuisé,
Qui ne faisait baisser le regard à personne,
Et qu... -
À André Borel.
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Pauvre bougre !
Jules JANINLà dans ce sentier creux, promenoir solitaire
De mon clandestin mal,
Je viens tout souffreteux, et je me couche à terre
Comme un brute animal.
Je viens couver ma faim, la tête sur la pierre,
Appeler le...