• Zwischen Himmel und Erd, hoch in der Lüfte Meer,
    In der Wiege des Sturms trägt mich ein Zakenfels,
              Wolken thürmen
              Unter mir sich zu Stürmen,
    5 Schwindelnd gaukelt der Blik umher
         Und ich denke dich, Ewiger.

    Deinen schauernden Pomp borge dem Endlichen
    Ungeheure Natur! Du der Unendlichkeit
              Riesentochter!...

  • Hymne an die Venus.

    Sie kömmt! ich fühle meiner Göttin Nähe.
    Noch eh’ ich sie mit trunknem Blicke sehe,
    Fühl’ ich ein neues Daseyn, neues Leben,
    Den Busen heben!

    5 Sie lächelt himmlisch gütig auf mich nieder,
    Sie nimmt das Opfer meiner kleinen Lieder
    Mit Götterhuld, winkt freundlich mir entgegen
    Der Liebe Segen.

    Und schenkt mir...

  •  

    Das Schöne, selig ist es
    in sich selbst. (Mörike)

    Die Schönheit hat ihre Götteraugen
    Funkelnd, schimmernd der Welt geöffnet -
    Daß ihr...

  •  
    Encore un hymne, ô ma lyre !
    Un hymne pour le Seigneur,
    Un hymne dans mon délire,
    Un hymne dans mon bonheur !

    Oh ! qui me prêtera le regard de l'aurore,
    Les ailes de l'oiseau, le vol de l'aquilon ?
    Pourquoi ? — Pour te trouver, toi que mon âme adore,
    Toi qui n'as ni séjour, ni symbole, ni nom !

    Qu'ils sont heureux,...

  •  
    La Lune renaissante, argentant les prairies,
    Ramène encor le mois de tes panégyries,
           Sœur antique des Dieux cléments,
    Vénérable Artémis, mère, épouse et nourrice,
    Déesse aux larges flancs, à la vaste matrice
           Prête aux nombreux enfantements.

    Oupis ! sinistre et vague en un ciel solitaire,
    La Lune symbolique engendre le mystère....

  •  
    Aube à peine flottante au fond des mornes cieux,
    Fille du songe obscur où s’attardaient les Dieux,
               Elle émergea de l’ombre antique,
    Lente, grave, pareille au premier rayon d’or
    Qui, lorsque dans la nuit le vallon gît encor,
               Hésite au faîte d’un portique.

    La Terre, ivre d’amour, d’allégresse et d’espoir,
    Quand, moins...

  • Frappe encore, ô Douleur, si tu trouves la place !
    Frappe, ce cœur saignant t'abhorre et te rend grâce,
    Puissance qui ne sais plaindre ni pardonner !
    Quoique mes yeux n'aient plus de pleurs à te donner,
    Il est peut-être en moi quelque fibre sonore
    Qui peut sous ton regard se torturer encore,
    Comme un serpent coupé, sur le chemin gisant,
    Dont le tronçon...

  •  
        Parmi les thyms chauffés et leur bonne senteur
        Et le bourdonnement d’abeilles inquiètes,
        J’élève en autel d’or à la bonne Lenteur
        Amie et protectrice auguste des poètes.

        Elle enseigne l’oubli des heures et des jours
        Et donne, avec le doux mépris de ce qui presse,
        Le sens oriental de ces belles amours
        Dont le...

  •  
    Père illuminateur, Šin, face coutumière,
    Brillant dans ta puissance au seuil mystérieux
    Du Temple flamboyant de la Grande Lumière,
    Maître du ciel profond, Nannar, Maître des Dieux !

    Toi qui, donnant le sceptre à la main forte, ô Père,
    Baignes les noirs pays dans ton fleuve argenté,
    Tu partages la terre immense et fais prospère
    Le fondement du...

  • Ce soir, sur les sommets des lointaines collines
    Parmi les voiles d'or de l'horizon vermeil,
    A l'Occident baigné de flammes purpurines,
    Dans un lit de splendeurs, s'est couché le soleil...

    Les arbres des forêts, les roseaux et les plantes,
    Saluant l'astre-roi d'un adieu triomphal,
    Ont lentement courbé leurs têtes nonchalantes,
    Comme des courtisans...