• I
    ¡Cuán tristes pasan los días!...
    ¡cuán breves... cuán largos son!...
    Cómo van unos despacio,
    y otros con paso veloz...
    Mas siempre cual vaga sombra
    atropellándose en pos,
    ninguno de cuantos fueron,
    un débil rastro dejó.

    ¡Cuán negras las nubes pasan,
    cuán turbio se ha vuelto el sol!
    ¡Era un tiempo tan hermoso!......

  • LOS TRISTES

    I
     
     De la torpe ignorancia que confunde
    Lo mezquino y lo inmenso;
    De la dura injusticia del más alto,
    De la saña mortal de los pequeños,
    No es posible que huyáis cuando os conocen
    Y os buscan, como busca el zorro...

  •  

    Les fronts blancs, les fronts doux, les fronts mélancoliques
    Des femmes dont les yeux étoilent la pâleur
    Font tant sympathiser mon âme avec la leur,
    Que j’y mettrais ma lèvre ainsi qu’à des reliques.

    Je voudrais dans mon être amasser la chaleur
    Et les parfums d’encens des vieilles basiliques
    Pour faire refleurir l’amour des bucoliques
    Et...

  •  
    Oh ! l’insipidité des rendez-vous maussades
    Qu’on se donne, en hiver, dans un faubourg lointain,
    Aux fins d’après-midi, lorsque entre les façades
    De rares coins de ciel sont couleur de l’étain.

    La femme qu’on attend dans la boue et la pluie,
    On sent bien que pour elle on a guère d’amour
    Et qu’elle est tout au plus dans l’âme qui s’ennuie
    La...

  • Il pleuvait. Les tristes étoiles
    Semblaient pleurer d'ennui.
    Comme une épée, à la minuit,
    Tu sautas hors des toiles.

    - Minuit ! Trouverai-je une auto,
    Par ce temps ? Et le pire,
    C'est mon mari. Que va-t-il dire,
    Lui qui rentre si tôt ?

    - Et s'il vous voyait sans chemise,
    Vous, toute sa moitié ?
    - Ne jouez donc pas la pitié.
    -...

  • Hélas ! mes tristes yeux sont changés en fontaines,
    Qui versent non de pleurs mais de larmes de sang,
    Et le trait dont Amour me transperça le sang
    Augmente incessamment mes angoisseuses peines.

    Toujours l'objet hideux de cent morts inhumaines
    Se présente à mes yeux, et la Parque à son rang
    Epouvante mon coeur, ne voyant point le blanc
    A qui...

  • Si tristes les vieux quais bordés d'acacias !
    Pourtant, toi qui passais, tu les apprécias
    Ces vieux quais où tel beau cygne de l'eau changeante
    Entre parfois dans une âme qui s'en argente.
    Si tristes les vieux quais, les eaux pleines d'adieux,
    Inertes comme les bandeaux silencieux
    D'une morte ! les eaux sur qui pleure une cloche,
    Les immobiles eaux sur...

  • Si les pleurs douloureux, si les tristes complaintes,
    Si les mortels sanglots, si les regrets cuisants,
    Si les fières fiertés, si les ennuis nuisants,
    Si les funestes cris, si les rigueurs non feintes,

    Si les maux outrageux, si les dures atteintes,
    Si les noires fureurs, si les gémissements,
    Si les soupirs profonds, si les âpres tourments,
    Si les...