• Effroyables deserts, pleins d'ombre, et de silence,
    Où la peur, et l'hyver, sont éternellement ;
    Rochers affreux, et nus, où l'on voit seulement
    Le tonnerre, et les vents montrer leur insolence.

    En quelque part des Cieux que le Soleil s'élance,
    Vous estes tousjours pleins d'un froid aveuglement,
    Et vos petits ruisseaux malgré leur element
    Font...

  • Le silence descend en nous,
    Tes yeux mi-voilés sont plus doux ;
    Laisse mon coeur sur tes genoux.

    Sous ta chevelure épandue
    De ta robe un peu descendue
    Sort une blanche épaule nue.

    La parole a des notes d'or ;
    Le silence est plus doux encor,
    Quand les coeurs sont pleins jusqu'au bord.

    Il est des soirs d'amour subtil,
    Des...

  • Quelqu'un pleure dans le silence
    Morne des nuits d'avril ;
    Quelqu'un pleure la somnolence
    Longue de son exil ;
    Quelqu'un pleure sa douleur
    Et c'est mon coeur !

  • Or que la nuit et le silence
    Donnent place à la violence
    Des tristes accents de ma voix,
    Sortez, mes plaintes désolées,
    Étonnez parmi ces vallées
    Les eaux, les rochers et les bois !

    Je viens sous la fraîcheur de l'ombre
    Pour augmenter l'amoureux nombre
    De ceux que j'y vois transformés,
    Blâmant le sujet de ma peine,
    Qui pour...

  • Depuis l'été que se brisa sur elle
    Le dernier coup d'éclair et de tonnerre,
    Le silence n'est point sorti
    De la bruyère.

    Autour de lui, là-bas, les clochers droits
    Secouent leur cloche, entre leurs doigts,
    Autour de lui, rôdent les attelages,
    Avec leur charge à triple étage,
    Autour de lui, aux lisières des sapinières,
    Grince la roue en son...

  • Sonnet

    Au levant de la nef, penchant son humide urne,
    La nuit laisse tomber l'ombre triste du soir ;
    Chasse insensiblement l'humble clarté diurne ;
    Et la voûte s'endort sur le pilier tout noir ;

    Le silence entre seul sous l'arceau taciturne,
    L'ogive aux vitraux bruns ne se laisse plus voir ;
    L'autel froid se revêt de sa robe nocturne ;
    L'...

  • Great Streets of silence led away

    To Neighborhoods of Pause —

    Here was no Notice — no Dissent

    No Universe — no laws —


    By Clocks, 'twas Morning, and for Night

    The Bells at Distance called —

    But Epoch had no basis here

    For Period exhaled.

  • Silence is all we dread.

    There's Ransom in a Voice —

    But Silence is Infinity.

    Himself have not a face.

  • There is no Silence in the Earth — so silent

    As that endured

    Which uttered, would discourage Nature

    And haunt the World.