•      Haec ego mecum
    Compressis agito labris, ubi, quii datur oti
    Illudo chartis. Hoc est mediocribus illis
    Ex vitiis unum.

  • Ce que ta plume produit
    Est couvert de trop de voiles.
    Ton discours est une nuit
    Veufve de lune et d'estoilles.

    Mon ami, chasse bien loin
    Cette noire rhetorique :
    Tes ouvrages ont besoin
    D'un devin qui les explique.

    Si ton esprit veut cacher
    Les belles choses qu'il pense,
    Dy-moy qui peut t'empescher
    De te servir du...

  • Ici gît, Étranger, la verte sauterelle
    Que durant deux saisons nourrit la jeune Hellé,
    Et dont l'aile vibrant sous le pied dentelé
    Bruissait dans le pin, le cytise ou l'airelle.

    Elle s'est tue, hélas ! la lyre naturelle,
    La muse des guérets, des sillons et du blé ;
    De peur que son léger sommeil ne soit troublé,
    Ah ! passe vite, ami, ne pèse point sur...

  • Au rude Arès ! A la belliqueuse Discorde !
    Aide-moi, je suis vieux, à suspendre au pilier
    Mes glaives ébréchés et mon lourd bouclier,
    Et ce casque rompu qu'un crin sanglant déborde.

    Joins-y cet arc. Mais, dis, convient-il que je torde
    Le chanvre autour du bois ? - c'est un dur néflier
    Que nul autre jamais n'a su faire plier -
    Ou que d'un bras tremblant...

  • Je mourrai de trop de désir,
    Si je la trouve inexorable ;
    Je mourrai de trop de plaisir,
    Si je la trouve favorable.
    Ainsi je ne saurais guérir
    De la douleur qui me possède :
    Je suis assuré de périr
    Par le mal ou par le remède.

  • Je t'apporte, ô sommeil, du vin de quatre années
    Du lait, des pavots noirs aux têtes couronnées ;
    Veuille tes ailerons en ce lieu déployer,
    Tant qu'Alison, la vieille accroupie au foyer,
    Qui d'un pouce retors et d'une dent mouillée,
    Sa quenouille chargée a quasi dépouillée,
    Laisse choir le fuseau, cesse de babiller,
    Et de toute la nuit ne se puisse...