Emporté ce matin par un dernier sommeil,
Je guidais, dans mon rêve, un quadrige en ivoire ;
Ce char resplendissant trouble encore ma mémoire,
Avec ses chevaux blonds, tels que ceux du soleil.

Au Dieu qui fait le jour je me trouvais pareil :
Tous les crins...

Je suis étendu dans la boue,
Incapable de faire un pas ;
Il viendrait la plus lourde roue
Que je ne me bougerais pas.

Contre un poteau mon front s’appuie ;
En haut un homme est empalé.
Mordant mes haillons, une truie
Pousse un grognement désolé.

...