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Dans les vieilles forêts où la sève à grands flots
Court du fût noir de l’aulne au tronc blanc des bouleaux,
Bien des fois, n’est-ce pas ? à travers...

Poet: Victor Hugo

Qu’il est doux d’être au monde, et quel bien que la vie !
Tu le disais ce soir par un beau jour d’été.
Tu le disais, ami, dans un site enchanté,
Sur le plus vert coteau de ta forêt chérie.

Nos chevaux, au soleil, foulaient l’herbe fleurie.
Et moi, silencieux,...

Oh ! redis-les encor ces paroles dorées ;
Rends-nous ces flots si purs qui s’épanchaient sur nous,
Rends-nous l’écho lointain de ces hymnes sacrées
Que le chrétien ne doit entendre qu’à genoux.

Hélas ! qui t’a si jeune enseigné ces mystères
Et toutes ces douleurs...

 
      Tenir la lumière asservie
      Lorsqu’elle voudrait s’envoler,
           Et voler
      A Dieu le secret de la vie ;

      Pour les mélanger sur des toiles
      Dérober même aux cieux vengeurs
           Leurs rougeurs
      Et le blanc...

Alfred, j’ai vu des jours où nous vivions en frères,
Servant les mêmes dieux aux autels littéraires :
Le ciel n’avait formé qu’une âme pour deux corps ;
Beaux jours d’épanchement, d’amour et d’harmonie,
Où ma voix à la tienne incessamment unie
...

Non, mon cher, Dieu merci ! pour trois mots de critique
Je ne me suis pas fait poète satirique ;
Mon silence n’est pas, quoiqu’on puisse en douter,
Une prétention de me faire écouter.
Je puis bien, je le crois, sans crainte et sans envie,
Lorsque je vois tomber la...

 
      Que de fois sous les tilleuls,
           Tous deux seuls
      Avec ma maîtresse blonde,
      Ton livre m’a fait songer,
            Étranger
      A tout le reste du monde !

      Je m’alanguissais, à voir
           Son œil noir,...

 
      Grâce aux Dalilas,
      Nos rimeurs sont las
           De gloire,
      Et, comme un hochet,
      Ont jeté l’archet
           D’ivoire !

      Au rhythme ailé d’or
      Il fallait encor
           Un maître
      Fou de...

 
Ami, la passion du Verbe et de ses lois
Nous obsède tous deux. Toi, d’une oreille austère,
Tu scrutes savamment le son dépositaire
Du génie et du cœur des hommes d’autrefois ;

Tu sais sur quel passage appuie ou court la voix,
Sous quelle fixe règle un mot...

Poète, il est fini l'âpre temps des épreuves.
Quitte nos solitudes veuves,
Et dors, libre et pensif, bercé par tes grands fleuves !

Au milieu des brumes d'Arvor
Repose ! Ta chanson va retentir encor
Sur la lande où sont les fleurs d'or.

Heureux qui resta pur...