Renversé doucement dans les bras de Thaïs,
Le front ceint d’un léger nuage,
Je lui disois : lorsque tu me souris,
Peut-être sur ma tête il s’élève un orage.
Que pense-t-on de mes écrits ?
Je dois aimer mes vers, puisqu’ils sont ton ouvrage.
Occuperai-...

     On en veut trop aux courtisans ;
On va criant partout qu’à l’État inutiles,
Pour leur seul intérêt ils se montrent habiles :
     Ce sont discours de médisants.
J’ai lu, je ne sais où, qu’autrefois en Syrie
Ce fut un courtisan qui sauva sa patrie.
     ...

 
Le jeune amant de Flore a déployé ses ailes ;
De ses nouveaux baisers naissent les fleurs nouvelles.
Les satires légers, aux accens du haut-bois,
Soulevent, en riant, les nymphes de nos bois.
Voyez-vous ces tritons, dont les desirs avides
Font bouillonner...

Sur la corde tendue un jeune voltigeur
Apprenait à danser; et déjà son adresse,
     Ses tours de force, de souplesse,
     Faisaient venir maint spectateur.
Sur son étroit chemin on le voit qui s'avance
Le balancier en main, l'air libre, le corps droit,
     ...

 
Que je me plais dans ce séjour !
J’y suis auprès de ma maîtresse.
Quelle clarté vaudroit ce demi-jour !
Ces berceaux, ces gazons, ici tout m’intéresse,
Je ne veux, je ne vois, je ne sens que l’amour.
Belle Thaïs, ô toi que j’idolâtre,
Dans tes bras...

Refrain

Quand on est mort, c'est pour longtemps,
Dit un vieil adage
Fort sage ;
Employons donc bien nos instants,
Et contents,
Narguons la faux du Temps

De la tristesse
Fuyons l'écueil ;
Évitons l'œil
De l'austère sagesse.
De sa...

 
Départ des Amazones Françaises des 83 départements pour les frontières (1792)
ou
Chanson nouvelle

Réjouissez-vous, patriotes,
Vous allez avoir du secours ;
Les filles, femmes en ribotte
Veulent se...

Poet: Anonyme

Ne vous étonnez pas, objets sacrés et doux,
Si quelqu'air de tristesse obscurcit mon visage.
Quand un savant crayon dessinait cette image
J'attendais l'échafaud et je pensais à vous.

 
Des belles voluptés la voix enchanteresse
N'aurait point entraîné mon oisive jeunesse.
Je n'aurais point en vers de délices trempés,
Et de l'art des plaisirs mollement occupés,
Plein des douces fureurs d'un délire profane,
Livré nue aux regards ma muse...

Deux chats qui descendaient du fameux Rodilard,
et dignes tous les deux de leur noble origine,
Différaient d'embonpoint. L'un était gras à lard;
      C'était l'aîné: sous son hermine,
      D'un chanoine il avait la mine,
Tant il était dodu, potelé, frais et beau....