III

               

Par votre ange envolée ainsi qu’une colombe !
Par ce royal enfant, doux et frêle roseau !
Grâce encore une fois ! grâce...

Poet: Victor Hugo

D’après ce que j’ai vu, d’après ce que je sais,
D’après ce que je crois, nuls n’ont plus de succès,
Ou n’en eurent, ou n’en auront, si c’est ma veine.
Auprès de toi, sinon ceux simples et sans gêne :
Tel un moi qui serait plus jeune, au moins de corps,
Quoique je ne...

 

                À Paule Riversdale,
                En souvenir d’une épigraphe de « l’Etre Double ».

Sweet for a little even to fear, and sweet,
O love, to lay sown fear at love’s fair feet,
Shall not some fiery memory of his breath
...

À la Piazetta, sous l’ombre des portiques,
Vanutelli nous montre, en leur costume ancien,
Dames et jeunes gens à l’air patricien
Causant entre eux d’amour ou d’affaires publiques.

Hors du cadre, évoqués par des charmes magiques,
On croit voir des portraits de...

Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne.
Quatre vingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne
Ne sont jamais allés à l’école une fois,
Et ne savent pas lire, et signent d’une croix.
C’est dans cette ombre-là qu’ils ont trouvé le crime.
L’ignorance est...

Poet: Victor Hugo

 
La terre n'était plus qu'une tombe fermée ;
Masse informe et muette, éteinte, inanimée,
Elle flottait au rang qu'elle avait occupé,
Comme un vaisseau muet que la foudre a frappé,
Quand la main qui le guide est tombée en poussière,
Suit...

Immédiatement après le salut somptueux,
Le luminaire éteint moins les seuls cierges liturgiques,
Les psaumes pour les morts sont dits sur un mode mineur
Par les clercs et le peuple saisi de mélancolie.

Un glas lent se répand des clochers de la cathédrale
Répandu...

La vie avance et fuit sans ralentir le pas ;
Et la mort vient derrière à si grandes journées,
Que les heures de paix qui me furent données
Me paraissent un rêve et comme n’étant pas.

Je m’en vais mesurant d’un sévère compas
Mon sinistre avenir, et vois mes...

Des perles encor mouillent son bras blanc.
Couchée en un lit de joncs verts & d’herbes,
Le sein ombragé d’un rameau tremblant,
Au bruissement des chênes superbes,
Aux molles rumeurs des halliers épais,
Non loin de la source elle rêve en paix.
Tandis qu’au...

Poet: Léon Dierx

Quand j’aperçus tes yeux pour la première fois,
Non, je n’aperçus pas une chose charnelle ;
Et de toi j’attendis cette paix éternelle
Qui semble un but sacré que dans l’azur je vois.

De la beauté d’un jour mon âme fuit les lois,
Vers le libre zénith montant à...