The sky is changed !
BYRON

Mais le ciel change ! et la nuit de ses ombres
A sur les monts grandi l'obscurité ;
Du firmament sous ses voiles plus sombres
Elle a voilé la tremblante clarté.
Dans le lointain la tempête s'...

 
Refuge des grands cœurs, abri des nobles âmes,
O bouclier trempé dans les pleurs et les flammes,
Toi dont l’ange tombé dans les gouffres brûlants,
Vaincu, mais indompté, couvrit ses larges flancs ;
Cilice de l’archange, ô douloureuse armure,
Orgueil ! voix...

 
Quand il eut mérité le châtiment de vivre
Sur cette terre, Esprit de son monde exilé,
Des temps futurs s’ouvrit à ses regards le livre :
Il put lire son sort dans l’avenir scellé.

Ce qu’un jour il sera devant lui se déroule,
De ses maux évoqués morne...

 
Vous souvient-il ? un jour, assis aux Pamplemousses,
Dans la vallée ombreuse aux ineffables voix,
Je vous disais, au bruit des ondes sur les mousses,
Aux frais gazouillements des oiseaux dans les bois :

« Là-bas, le voyez-vous, ce rêveur lent et triste,
Qui...

 
Jeune et beau papillon, dont les ailes dorées
Réfléchissent du ciel les couleurs azurées,
Qui passes dans les airs comme un souffle animé,
Qui disputes les fleurs aux baisers du zéphyre
Et quand du jour mourant le crépuscule expire,
Dors sur leur calice...

 
Passé, matins riants, bienheureuses années,
Candeurs des jours éteints, illusions fanées,
Ah ! pour vous ressaisir, vous que nous pleurons tant,
Ah ! qui donc ne voudrait redevenir enfant !
Comme ils sont loin déjà, les jours de mon enfance !
La vie en moi s...

 
Midi. L’astre au zénith flamboyait dans les cieux.
L’azur immaculé, profond et radieux,
Posait sur l’horizon sa coupole sereine.
Le fleuve au loin passait, lent, sur la brune arène.
Des vallons aux coteaux, des coteaux aux vallons,
Les champs jaunis ou verts...

 
A sad amorous flame
Consumes my heart's core
Oh ! the peace of my bosom
Is lost evermore.
(Goëthe, trans.)

Si tu vois une fleur, que le zéphyr délaisse,
Mourir à son matin sans baiser ni caresse,
Pense à moi, pense à moi !
...

 
Plus prompte que la vague aux perfides caresses,
Plus prompte que l’aurore aux menteuses promesses,
Plus prompte que la nuit aux brûlantes ivresses,
            Tu vins et t’en allas.
Comme une terre nue et par l’hiver mouillée,
Comme une nuit sans rêve et d...

 
Quand règne l’ombre froide et noire et son mystère,
A l’heure de minuit, quand tout dort sur la terre,
Excepté le remords, l’amour ou la douleur,
Je veille, et, triste et seul, je descends dans mon cœur ;
Je sonde en leurs replis mes détresses secrètes,
Mes...