Dans le soir qui descend, lugubre, à l’infini,
Les grands ajoncs craintifs ont cessé leur murmure,
Et ces fous de lutins, que la nuit seule endure,
Ont soudain détalé devant le char maudit.

Il vient du Saint-Michel, tout droit par les tourbières,
Sans crainte du...

 
La paix du soir descend sur la ville tranquille,
Sur les canaux le sang rouge du soleil coule,
Et un désir ardent, sans but, inexprimable,
Commence alors à parler des grises tours.

Profondes, merveilleuses, les vieilles cloches chantent
Les jours où leur...

Poet: Stefan Zweig

Oh ! ces brumes, au long des torpides semaines !
Brumes quand l’aube point, brumes quand vient le soir ;
Tout azur est fané, toute lumière est vaine :
Voici la pluie immense et molle et l’autan noir.

Les fossés gorgés d’eau, les mares croupissantes,
Lentement,...

Les Firminiens, sur ma foi,
Seraient de vrais bélitres,
S’ils se laissaient mener par toi,
Qui surveilles leurs...

Aimez-vous ?… moi non plus, tout cet atroce bruit,
Cet excès de lumière,
Qui sévissent dans les cabarets d’aujourd’hui,
...

Par les déesses et les Dieux !
Est-il rien de plus odieux
Que les cabarets, le dimanche,
Ou tout autre jour férié ?
On rêve d’être expatrié
De l’autre côté de la Manche.

Tous les cafés de bas en haut,
Jusqu’au moindre, sont pris d’assaut
Par une...

 
C’était aux jours déjà lointains où l’Iroquois
Harcelait les colons, où les coureurs des bois,
Nés sur le sol normand et le granit kymrique,
Promenaient aux déserts vierges de l’Amérique
La force et la valeur des preux du monde ancien.

Parmi ces ...

Ma tête est une étrange cage
Où dorment mille oiseaux siffleurs ;
Ils sont jolis comme des fleurs,
Sous leur divertissant plumage.

Si je veux troubler leur sommeil
Et faire chanter des l’aurore
Cette cage...

Un jour, Adam dit à son Ève :
« Hélas ! sommes-nous donc réduits
À ne manger rien que des fruits ?
Ce n’est pas mauvais… mais je rêve
De manger des mets inédits.
Je pense, ou le Diable m’enlève,
Qu’il en est...

Douce Vierge Marie, humble mère de Dieu
Que tout le ciel contemple,
Vous qui fûtes un lys debout dans l’encens bleu
...