de Fontenay, le premier Jour de Mai 1705
Loin de la foule et du bruit, Je suis dans mon château, comme vous dans le vôtre : Car ne se peut prendre pour autre Que pour château, votre réduit ; Et croiriez une baliverne, Si, sur la foi d'une lanterne Qui...
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Ce ne sont pas des yeux, ce sont plutôt des dieux, Ils ont dessus les rois la puissance absolue : Dieux, non, ce sont des cieux, ils ont la couleur bleue, Et le mouvement prompt comme celui des cieux.
Cieux, non, mais deux soleils clairement radieux Dont les...
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Avec comme pour langage Rien qu'un battement aux cieux Le futur vers se dégage Du logis très précieux
Aile tout bas la courrière Cet éventail si c'est lui Le même par qui derrière Toi quelque miroir a lui
Limpide (où va redescendre ...
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Mannequin idéal, tête-de-turc du leurre, Eternel Féminin ! ... repasse tes fichus ; Et viens sur mes genoux, quand je marquerai l'heure, Me montrer comme on fait chez vous, anges déchus.
Sois pire, et fais pour nous la joie à la malheure, Piaffe d'un pied léger...
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Quand j'ose voir Madame, Amour guerre me livre, Et se pique à bon droit que je vay follement Le cercher en son regne ; et alors justement Je souffre d'un mutin temeraire la peine.
Or me tiens-je loing d'elle, et ta main inhumaine, Amour, ne chomme pas : mais si...
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Pardonne-moi, Seigneur, tout saint, tout débonnaire, Si j'ai par trop cédé à de mondains appâts. Hélas ! je fais le mal, lequel je ne veux pas Et ne fais pas le bien que je désire faire.
Mon esprit trop bouillant, guidé par ma jeunesse, S'est laissé emporter...
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Ô laissez-vous aimer !... ce n'est pas un retour, Ce n'est pas un aveu que mon ardeur réclame ; Ce n'est pas de verser mon âme dans votre âme, Ni de vous enivrer des langueurs de l'amour ;
Ce n'est pas d'enlacer en mes bras le contour De ces bras, de ce sein ;...
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Nous jetâmes l'ancre, Madame, Devant l'île Bourbon A l'heure où la nuit sent si bon Qu'elle vous troublait l'âme.
(Ô monts, ô barques balancées Sur la lueur des eaux, Lointains appels, plaintes d'oiseaux Étrangement lancées.)
... Au retour,...
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En lui envoyant une pensée
Au temps où vous m'aimiez (bien sûr ?), Vous m'envoyâtes, fraîche éclose, Une chère petite rose, Frais emblème, message pur.
Elle disait en son langage Les " serments du premier amour ", Votre coeur à moi pour toujours...
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Me souvenant de tes bontez divines Suis en douleur, princesse, à ton absence ; Et si languy quant suis en ta presence, Voyant ce lys au milieu des espines.
Ô la doulceur des doulceurs femenines, Ô cueur sans fiel, ô race d'excellence, Ô traictement remply...
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