Ce beau corail, ce marbre qui soupire |
Pierre de Ronsard |
1555 |
French |
Ce beau corail, ce marbre qui soupire, Et cet ébène ornement du sourcil, Et cet albâtre en voûte raccourci, Et ces saphirs, ce jaspe et ce porphyre,
Ces diamants, ces rubis qu'un Zéphyre Tient animés d'un soupir adouci, Et ces oeillets, et ces roses aussi,... |
Ce coeur plaintif, ce coeur d'automne |
Charles Guérin |
1890 |
French |
Ce coeur plaintif, ce coeur d'automne, Qui veut l'aimer ? Ma belle enfant, on vous le donne Pour un baiser.
Amusez-vous, car je vous vois Inoccupée, A le briser, comme autrefois Votre poupée.
Ce sera moins long que les roses A déchirer,... |
Ce dict maint un de moy : De quoy se plaint il tant |
Étienne de La Boétie |
1550 |
French |
Ce dict maint un de moy : " De quoy se plaint il tant, Perdant ses ans meilleurs, en chose si legiere ? Qu'a il tant à crier, si encore il espere ? Et, s'il n'espere rien, pour quoy n'est il content ? "
Quand j'estois libre et sain, j'en disois bien autant ; ... |
Ce dôme constellé... |
Edouard Tavan |
1881 |
French |
... Ce dôme constellé qui sur nos fronts s'étale Avec ses profondeurs de silence et d'effroi, Est-ce une oeuvre d'amour ? est-ce l'oeuvre fatale D'une incompréhensible et redoutable loi ? [...]
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Ce doux hiver qui égale ses jours |
Théodore Agrippa d’Aubigné |
1572 |
French |
Ce doux hiver qui égale ses jours
À un printemps, tant il est aimable,
Bien qu’il soit beau, ne m’est pas agréable,
J’en crains la queue, et le succès toujours.
J’ai bien appris que les chaudes amours,
Qui au premier vous servent une table
Pleine de... |
Ce doux hiver qui égale ses jours |
Théodore Agrippa d'Aubigné |
1572 |
French |
Ce doux hiver qui égale ses jours A un printemps, tant il est aimable, Bien qu'il soit beau, ne m'est pas agréable, J'en crains la queue, et le succès toujours.
J'ai bien appris que les chaudes amours, Qui au premier vous servent une table Pleine de sucre... |
Ce fils de paysan |
Francis Jammes |
1888 |
French |
Ce fils de paysan qui était bachelier,
Nous avons suivi son convoi le long des lierres.
Le Dimanche il quittait la petite ville
et il allait déjeuner avec sa famille.
... L’après-midi, me disait-il, j’y lis Virgile.
En pensant à cela mon cœur s’enfle et se tord... |
Ce fut en un soir où les chansons |
Stuart Merrill |
1889 |
French |
Ce fut en un soir où les chansons Des amants liés par leurs mains lasses Mouraient, ô Dame pâle qui passes, Au clair de la lune des moissons.
Long penchée au bord des lourds calices Des lys, fleurs des reines et des rois, Tu faisais le signe de la croix... |
Ce fut par un soir de l'automne |
Paul-Jean Toulet |
1894 |
French |
Ce fut par un soir de l'automne A sa dernière fleur Que l'on nous prit pour Mgr L'Evêque de Bayonne,
Sur la route de Jurançon. J'étais en poste, avecque Faustine, et l'émoi d'être évêque Lui sécha sa chanson.
Cependant cloches, patenôtres,... |
Ce grand renom de ton meslé sçavoir |
Pernette du Guillet |
1540 |
French |
Ce grand renom de ton meslé sçavoir
Demonstre bien, que tu es l’excellence
De toute grace exquise pour avoir
Tous dons des Cieulx en pleine jouyssance.
Peu de sçavoir, que tu fais grand nuysance
A mon esprit, qui n’à la promptitude
De mercier les Cieulx pour... |
Ce jour de Mai qui a la tête peinte |
Pierre de Ronsard |
1555 |
French |
Ce jour de Mai qui a la tête peinte, D'une gaillarde et gentille verdeur, Ne doit passer sans que ma vive ardeur Par votre grâce un peu ne soit éteinte.
De votre part, si vous êtes atteinte Autant que moi d'amoureuse langueur, D'un feu pareil soulageons notre... |
Ce jourd'huy du Soleil la chaleur alteree |
Étienne de La Boétie |
1550 |
French |
Ce jourd'huy du Soleil la chaleur alteree A jauny le long poil de la belle Ceres : Ores il se retire ; et nous gaignons le frais, Ma Marguerite et moy, de la douce seree,
Nous traçons dans les bois quelque voye esgaree : Amour marche devant, et nous marchons... |
Ce masque, qui celait tantôt votre beauté |
Pierre Motin |
1589 |
French |
À Mademoiselle Madeleine Mareschal
Ce masque, qui celait tantôt votre beauté, Semble à l'obscurité de la nuit effroyable : Elle cache au soleil sa clarté désirable, Lui cache de vos yeux la divine clarté.
Ô masque, fallait-il que ton obscurité Recelât de... |
Ce Monde, comme on dit, est une cage à fous |
André Mage de Fiefmelin |
1582 |
French |
Ce Monde, comme on dit, est une cage à fous, Où la guerre, la paix, l'amour, la haine, l'ire, La liesse, l'ennui, le plaisir, le martyre Se suivent tour à tour et se jouent de nous.
Ce Monde est un théâtre où nous nous jouons tous Sous habits déguisés à... |
Ce monde-ci et l’autre |
Théophile Gautier |
1833 |
French |
Vos premières saisons à peine sont écloses,
Enfant, et vous avez déjà vu plus de choses
Qu’un vieillard qui trébuche au seuil de son tombeau.
Tout ce que la nature a de grand et de beau,
Tout ce que Dieu nous fit de sublimes spectacles,
Les deux mondes ensemble... |
Ce n'est l'ambition, ni le soin d'acquérir |
Joachim du Bellay |
1541 |
French |
Ce n'est l'ambition, ni le soin d'acquérir, Qui m'a fait délaisser ma rive paternelle, Pour voir ces monts couverts d'une neige éternelle, Et par mille dangers ma fortune quérir.
Le vrai honneur, qui n'est coutumier de périr, Et la vraye vertu, qui seule est... |
Ce n'est le fleuve tusque au superbe rivage |
Joachim du Bellay |
1541 |
French |
Ce n'est le fleuve tusque au superbe rivage, Ce n'est l'air des Latins, ni le mont Palatin, Qui ores, mon Ronsard, me fait parler latin, Changeant à l'étranger mon naturel langage.
C'est l'ennui de me voir trois ans et davantage, Ainsi qu'un Prométhée, cloué sur l'... |
Ce n'est pas le trépas, c'est un très doux sommeil |
Abraham de Vermeil |
1588 |
French |
Ce n'est pas le trépas, c'est un très doux sommeil Qui bannit peu à peu l'éclair de ma paupière, Adieu ; je vais jouir d'une douce lumière, Attendant que ce corps s'anime de réveil.
Ami, ne pleure plus, ton amour non pareil Recevra sa couronne au bout de la... |
Ce n'est pas le vent seul... |
Louis Bouilhet |
1845 |
French |
Ce n'est pas le vent seul, quand montent les marées, Qui se lamente ainsi dans les goémons verts, C'est l'éternel sanglot des races éplorées ! C'est la plainte de l'homme englouti sous les mers.
Ces débris ont vécu dans la lumière blonde ; Avant toi, sur la... |
Ce n'est pas moy que l'on abuse ainsi |
Étienne de La Boétie |
1550 |
French |
Ce n'est pas moy que l'on abuse ainsi : Qu'à quelque enfant, ces ruzes on emploie, Qui n'a nul goust, qui n'entend rien qu'il oye : Je sçay aymer, je sçay hayr aussi.
Contente toy de m'avoir jusqu'ici Fermé les yeux ; il est temps que j'y voie, Et que... |