Nous nous aimerons tant que nous tairons nos mots,
en nous tendant la main, quand nous nous reverrons.
Vous serez ombragée par d’anciens rameaux
sur le banc que je sais où nous nous assoierons.
C’est là que votre amie, cette fée du hameau,
gracieuse comme au temps de Jean-Jacques Rousseau,
et bonne comme on est quand on a bien souffert,
c’est là, dans le secret de ces asiles verts,
qu’elle parla de vous à celui qui vous aime.
Donc nous nous assoierons sur ce banc, tous deux seuls,
à l’heure où le soleil empourprant l’écureuil
descend sur la pelouse où sont les poulinières.
D’un long moment, ô mon amie, vous n’oserez…
Que vous me serrez douce et que je tremblerai…
Nous nous aimerons tant...
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