Bancroft

IV

Qu'est-ce que cela fait à cette grande France ?
Son tragique dédain va jusqu'à l'ignorance.
Elle existe, et ne sait ce que dit d'elle un tas
D'inconnus, chez les rois ou dans les galetas ;
Soyez un va-nu-pieds ou soyez un ministre,
Vous n'avez point du mal la majesté sinistre ;
Vous bourdonnez en vain sur son éternité.
Vous l'insultez. Qui donc avez-vous insulté ?
Elle n'aperçoit pas dans ses deuils ou ses fêtes
L'espèce d'ombre obscure et vague que vous êtes ;
Tâchez d'être quelqu'un, Tibère, Gengiskan,
Soyez l'homme fléau, soyez l'homme volcan,
On examinera si vous valez la peine
Qu'on vous méprise ; ayez quelque titre à la haine,
Et l'on verra. Sinon, allez-vous-en. Un nain
Peut à sa petitesse ajouter son venin
Sans cesser d'être un nain, et qu'importe l'atome ?
Qu'importe l'affront vil qui tombe de cet homme ?
Qu'importent les néants qui passent et s'en vont ?
Sans faire remuer la tête énorme, au fond
Du désert où l'on voit rôder le lynx féroce,
Le stercoraire peut prendre avec le colosse
Immobile à jamais sous le ciel étoilé,
Des familiarités d'oiseau vite envolé.

Collection: 
1822

More from Poet

  • Mivel ajkamhoz ért színültig teli kelyhed, és sápadt homlokom kezedben nyughatott, mivel beszívtam én nem egyszer drága lelked lehelletét, e mély homályú illatot, mivel titokzatos szived nekem kitárult, s olykor megadatott beszédét hallanom, mivel ott zokogott, mivel mosolyra lágyult szemed...

  • A lába csupaszon, a haja szétziláltan, kákasátorban ült, térdéig meztelen; azt hittem hirtelen, hogy tündérre találtam, s szóltam: A rétre, mondd, eljönnél-e velem? Szeméből rámsütött az a parázs tekintet, amely, ha enged is, szép és győztes marad, s szóltam: A szerelem hónapja hív ma minket,...

  • Olyan a szerelem, mint a gyöngyszemű harmat, amelytől fénylik a szirom, amelyből felszökik, kévéjében a napnak, szivárvány-szikra, miliom. Ne, ne hajolj reá, bárhogy vonz e merész láng, ez a vízcseppbe zárt, percnyi kis fényözön - mi távolabbról: mint a gyémánt, az közelebbről: mint a könny.

  • Pourquoi donc s'en est-il allé, le doux amour ?
    Ils viennent un moment nous faire un peu de jour,
    Puis partent. Ces enfants, que nous croyons les nôtres,
    Sont à quelqu'un qui n'est pas nous. Mais les deux autres,
    Tu ne les vois donc pas, vieillard ? Oui, je les vois,...

  • Puisque nos heures sont remplies
    De trouble et de calamités ;
    Puisque les choses que tu lies
    Se détachent de tous côtés ;

    Puisque nos pères et nos mères
    Sont allés où nous irons tous,
    Puisque des enfants, têtes chères,
    Se sont endormis avant nous ;...