« N’avez-vous pas tenu en vos mains souveraines
La souplesse de l’eau et la force du vent ?
Le nombreux univers en vous fut plus vivant
Qu’en ses fleuves, ses flots, ses fleurs et ses fontaines. »
C’est vrai. Ma bouche a bu aux sources souterraines ;
La sève s’est mêlée à la fleur de mon sang
Et, d’un cours régulier, naturel et puissant,
Toute l’âme terrestre a coulé dans mes veines.
Aussi, riche et joyeux du fruit de ma moisson
Et du quadruple soir de mes quatre saisons,
Je te donne ma cendre, ô terre maternelle,
Pour renaître plus vif, plus vaste et plus vivant
Et vivre de nouveau la Vie universelle,
Dans la fuite de l’Eau et la force du Vent.