Les vieux hôtels qu’avaient respectés les années
Sous les coups des maçons tombent de toutes parts.
Ils gisent sur le sol, & leurs débris épars
Ont l’aspect douloureux des choses ruinées.
Comme leurs habitants ils ont leurs destinées ;
Leurs murs, que décoraient les chefs-d’œuvre des arts,
Près de l’affiche énorme étalent aux regards
Le sillon régulier & noir des cheminées.
Au milieu des monceaux de pierres, à l’écart,
Un reste de jardin, sauvé par le hasard,
Sourit, insoucieux de ces métamorphoses,
Et, dans l’air saturé de chaux pour les ternir,
Un rosier au soleil épanouit ses roses.
— Tel, parfois, dans mon âme un lointain souvenir.