SAVOURONS l’heure lente, et l’ombre, et le silence
Que notre âme au repos se berce et se balance
Comme un arbre tranquille au vent mélodieux
Nous avons trop vécu de jours laborieux :
Déposons le fardeau des tâches et des peines,
Et regardons briller les étoiles sereines…
Comme nous sommes fous d’oublier tant le ciel
Nous que hante un désir de bonheur immortel,
C’est vers lui qu’il nous faut lever le front sans cesse
Vers lui, car il en est la suprême promesse !
AU calme qui descend du firmament obscur,
Mon esprit le devine et mon cœur en est sûr !
Vers la voûte étoilée élevons nos prunelles :
Il tombera toujours de la lumière en elles.
Une fois chaque soir, apprenons à goûter
L’heure sombre, qui fait en nous tant de clarté ;
Et laissons nos chagrins s’endormir d’un long somme,
Puisqu’il faudra souffrir demain comme un pauvre homme !…