J’ai cueilli pour vous seule, à sa branche flétrie,
Ce jasmin par l’hiver oublié dans la tour.
J’ai baisé sa corolle, et mon âme attendrie
Dans la dernière fleur met son dernier amour.
Château de La Roche-Guyon. 185…
J’ai cueilli pour vous seule, à sa branche flétrie,
Ce jasmin par l’hiver oublié dans la tour.
J’ai baisé sa corolle, et mon âme attendrie
Dans la dernière fleur met son dernier amour.
Château de La Roche-Guyon. 185…
Quand, sur le grand taureau, tu fendais les flots bleus,
Vierge phénicienne, Europe toujours belle,
La mer, soumise au Dieu, baisait ton pied rebelle,
Le vent n'osait qu'à peine effleurer tes cheveux !
Un amant plus farouche, un monstre au cou nerveux
T'emporte,...
Ce n'est pas le vent seul, quand montent les marées,
Qui se lamente ainsi dans les goémons verts,
C'est l'éternel sanglot des races éplorées !
C'est la plainte de l'homme englouti sous les mers.
Ces débris ont vécu dans la lumière blonde ;
Avant toi, sur la terre...
(Song-Tchi-Ouen)
Le vent avait chassé la pluie aux larges gouttes,
Le soleil s'étalait, radieux, dans les airs,
Et les bois, secouant la fraîcheur de leurs voûtes,
Semblaient, par les vallons, plus touffus et plus verts !
Je montai jusqu'au temple accroché sur l'...
Le long du fleuve jaune, on ferait bien des lieues,
Avant de rencontrer un mandarin pareil.
Il fume l'opium, au coucher du soleil,
Sur sa porte en treillis, dans sa pipe à fleurs bleues.
D'un tissu bigarré son corps est revêtu ;
Son soulier brodé d'or semble un...
Savez-vous pas quelque douce retraite,
Au fond des bois, un lac au flot vermeil,
Où des palmiers la grande feuille arrête
Les bruits du monde et les traits du soleil
- Oh ! je voudrais, loin de nos vieilles villes,
Par la savane aux ondoyants cheveux,
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