Elle avait emporté des brassées de lilas.
Et, comme elle partait couverte de printemps,
elle était comme un lys qu’un pollen ravissant
aurait poudré. Son front est lisse, un peu trop grand.
Les lilas qu’elle avait, elle les posa là.
Je me suis approché de ces fleurs fatiguées
d’avoir été tenues un moment dans ses bras.
Courbé comme un enfant de chœur par l’encensoir,
sur leur sombre parfum ma bouche s’est posée.
Elle a tendu la main et m’a dit au revoir.
Elle avait emporté...
More from Poet
-
Vous mâavez regardé avec toute votre âme.
Vous mâavez regardé longtemps comme un ciel bleu.
Jâai mis votre regard à lâombre de mes yeuxâ¦
Que ce regard était passionné et calme⦠-
Voici les mois d'automne et les cailles graisseuses
s'en vont, et le râle aux prairies pluvieuses
cherche, comme en coulant, les minces escargots.
Il y a déjà eu, arrivant des coteaux,
un vol flexible et mou de petites outardes,
et des vanneaux, aux longues ailes... -
Voici le grand azur qui inonde la petite ville.
Les paysans sont arrivés pour le marché.
Des petits enfants ont des bas couleur de cerise.
Ils sont venus le long de la fraîcheur des haies.Là -bas, la neige des montagnes casse le ciel.
Oh ! que tout cela est... -
Les villages brillent au soleil dans les plaines,
pleins de clochers, de rivières, d’auberges noires,
au soleil ou sous la pluie grise ou dans la neige
avec des cris aigus de coqs, avec des blés,avec des chars qui vont lentement aux labours,
avec des charrues qui... -
Le village à midi. La mouche d’or bourdonne
entre les cornes des bœufs.
Nous irons, si tu le veux,
Si tu le veux, dans la campagne monotone.Entends le coq... Entends la cloche... Entends le paon......