À Madame D.-G. Garon.
À Percé. ― Le soleil est couché. Tout s’endort
Sur la plage. La mer à peine se balance
Autour du Roc géant où lentement commence
De s’étendre la nuit pâle de Thermidor.
Déjà les goélands ont ployé leur essor,
Et le dernier pêcheur vient de rentrer dans l’Anse
C’est l’heure du souper, et des toits blancs s’élance
Une fumée où tremble un vague reflet d’or.
Et, pendant qu’au ciel pâle on voit poindre une étoile,
Au flanc du mont Joli, que la pénombre voile,
Un vieillard, front courbé, roule son chapelet.
Et la plage, où bientôt le croissant de la lune
Versera ses lueurs au front de chaque dune,
Évoque en mon esprit un tableau de Roullet.