Venue du jour

 
    Le jour se glisse tel qu’un mauvais animal
    A travers mes vitraux pour surprendre mon mal !

    Le jour se glisse, ainsi qu’un serpent s’insinue,
    Dans mes regards… Il entre et voit mon âme nue.

    Il voit la vérité de mon trop grand amour,
    O jour maudit parmi tous les jours… Mauvais jour !

    Maudit sois-tu jusqu’à la limite lointaine
    Des temps, toi qui surpris ma colère et ma haine !

    Maudit, toi qui sus voir, de tes yeux clairs, ô Jour,
    L’affreuse immensité de mon terrible amour !

Collection: 
1897

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