Toute une vie en nous, non visible, circule
Et s'enchevêtre en longs remous intermittents ;
Notre âme en est variable comme le temps ;
Tantôt il y fait jour et tantôt crépuscule,
Selon de brefs et de furtifs dérangements
Tels que ceux du feuillage et des étangs dormants.
Pourquoi ces accès d'ombre et ces accès d'aurore
Dans ces zones de soi que soi-même on ignore ?
Qu'est-ce qui s'accomplit, qu'est-ce qui se détruit ?
Mais, qu'il fasse aube ou soir dans notre âme immobile,
La même vie occulte en elle se poursuit,
Comme la mer menant son oeuvre sous une île !
Toute une vie en nous, non visible, circule
More from Poet
L'hostie est comme un clair de lune dans l'église. Ceux que la nuit pieuse a pour catéchumènes |
On aura beau s'abstraire en de calmes maisons, Dans des chambres sans bruit on aura beau s'enclore, |
Ses yeux où se blottit comme un rêve frileux, Ils sont grands comme un ciel tourmenté que parsème |
Ah ! Vous êtes mes soeurs, les âmes qui vivez Ames dont le silence est une piété, |
Seuls les rideaux, tandis que la chambre est obscure, Pareilles dans le soir à ces palmes de givre |