Douleur de se reprendre aux choses d’autrefois
Et de chercher son nom sur les lèvres quittées
Et de rentrer dans les maisons déshabitées
Dont le jardin tressaille encore à notre voix !
Car le cœur du jardin, à travers les années,
Le doux cœur du jardin surpris du cœur que j’ai
Murmure : « C’est bien lui, mais comme il est changé !
Qu’ont vu ses yeux pour être ainsi des fleurs fanées ?… »
Las ! le jardin a bien fini d’être odorant
Car il n’a plus que les chrysanthèmes d’octobre,
Les pénultièmes fleurs, vieil or, d’un luxe sobre,
Couronne de l’Été qui va se dédorant !