Pour moi ce qu’on désire
Je l’ai méprisé.
Sappho
Pour moi, ni l’amour triomphant, ni la gloire,
Ni le souffle vain d’hommages superflus.
Mais la paix d’un coin dans une maison noire
Où l’on n’aime plus.
Je sais qu’ici-bas jamais rien ne fut juste,
Je fus patiente en attendant la mort.
J’ai tu ma douleur, et quoiqu’il fût injuste
J’ai subi mon sort.
Pour moi, ni l’accueil bienveillant ni les fêtes,
Mais l’apaisement d’un très profond soupir,
Le silence noir qui succède au défaites
Et le souvenir.