Sisyphe malheureux, Ixion et Tantale,
Pour leurs fraudes, larcins, et leurs iniquités,
Par le juste vouloir des saintes déités,
Souffrent mille tourments dans la fosse infernale.
L'un portant un rocher toujours monte et dévale,
L'autre a le chef, les pieds et les bras garrottés
A la roue d'airain tournant de tous côtés,
L'autre brûle de soif dedans l'onde avernale.
Le rocher et la roue et la soif et la faim
Sont les âpres bourreaux dont sans repos et fin
Ils sentent les rigueurs et gênes éternelles,
Mais le dieu qui nourrit mon âme en passion
Me donne incessamment des peines plus cruelles
Que celles de Sisyphe, Tantale et Ixion.