• Cuer desirrous apaie
    Douçours et confors,
    Et jou d’amours veraie
    Sui en baisant mors.
    S’encor ne m’est autres dounez,
    Mar fui onques de li privez
    A morir sui livrez
    Se trop le me delaie.

    Privez baisiers est plaie
    D’amours dedenz cors;
    Mout m’angoisse et esmaie,
    Si ne pert dehors.
    Ha, las! pour quoi m’en sui vantez,...

  • Au bruit sempiternel du canon de sureau
    Qu’un petit garçon bourre et rebourre sans trêve,
    La bonne au coin du feu s’assoupit dans un rêve
    Entre le chien blanchâtre et le matou noiraud.

    Et la voilà qui dort, un pied sur le barreau
    D’une chaise en bois blanc dont la paille se crève,
    Au bruit sempiternel du canon de sureau
    Qu’un petit garçon bourre et...

  • Cuisses grosses mais fuselées.
    Tendres et fermes par dessous,
    Dessus d’un dur qui serait doux,
    Musculeuses et potelées,

    Cuisses si bonnes tant baisées
    Devers leur naissance et par là,
    Blanches plus que rose-thé, la
    Meilleure part de mes pensées,

    Genoux, petites têtes d’anges
    Bouffis dans leur juste maigreur,
    Mollets bondis qui font...

  • La Vierge au char de nacre, aux tresses dénouées,
    S’élance en souriant de la mer aux nuées
    Dans un brouillard de perle empli de flèches d’or.
    De son rose attelage elle presse l’essor ;

    Elle baigne le mont bleuâtre aux lignes calmes,
    Et la fraîche vallée où bercés sur les palmes,
    Les oiseaux au col rouge, au corps de diamant,
    Dans les nids attiédis...

  • La Vierge au char de nacre, aux tresses dénouées,
    S’élance en souriant de la mer aux nuées
    Dans un brouillard de perle empli de flèches d’or.
    De son rose attelage elle presse l’essor ;
    Elle baigne le mont bleuâtre aux lignes calmes,
    Et la...

  • La Vierge au char de nacre, aux tresses dénouées,
    S’élance en souriant de la mer aux nuées
    Dans un brouillard de perle empli de flèches d’or.
    De son rose attelage elle presse l’essor ;

    Elle baigne le mont bleuâtre aux lignes calmes,
    Et la fraîche vallée où bercés sur les palmes,
    Les oiseaux au col rouge, au corps de diamant,
    Dans les nids attiédis...

  • C’est un vieux cimetière étroit, pauvre, rustique,
    Où d’humbles croix de bois, lugubre floraison,
    Se détachent en noir sur le vert du gazon.
    Puis une église avec un auvent pour portique,
    Dont le petit clocher montrant le ciel du doigt,
    Par un mouvement doux s’accoude sur le toit.

    Adossée à l’église & plus modeste encore
    La cure : une...

  • Un zouzou m'a conté naguère
    Qu'en Algérie il avait eu
    Un colonel né pour la guerre,
    Qui s'était toujours bien battu ;
    Un matin, qu'en pleine équipée
    Ses soldats partaient pour le Tell,
    Pour le désert sempiternel,
    Ils baptisèrent son épée  :
    Le cure-dent du colonel.

    Cette expression pittoresque
    Était juste ; car, en avant,
    ...

  •  

    I

    Oh ! Lorsqu’un lourd soleil chauffait les grandes dalles
              Des ponts et de nos quais déserts,
    Que les cloches hurlaient, que la grêle des balles
              Sifflait et pleuvait par les airs ;
    Que dans Paris entier, comme la mer qui monte,
              Le peuple soulevé grondait,
    Et qu’...

  • En dépit de tous médecins,
    De Combe et de ses noirs desseins,
    Il n’est guérison que de saints.

    L’invention n’en est pas neuve.
    Ils sont tout puissants. Et la preuve,
    Dans ce qui t’advint, je la treuve.

    Ainsi, tu souffrais mille maux,
    Tant goutteux que rhumatismaux.
    Tu te détraquais, en trois mots.

    Les thérapeutes et leur sorte
    ...