• IX

    Sachez-le, puisqu'il faut, Teutons, qu'on vous l'apprenne,
    Non, vous ne prendrez pas l'Alsace et la Lorraine,
    Et c'est nous qui prendrons l'Allemagne. Ecoutez :
    Franchir notre frontière, entrer dans nos cités,
    Voir chez nous les esprits marcher, lire nos livres,
    Respirer l'air profond dont nos penseurs sont ivres,
    C'est...

  •  

    I

    Au sein des vastes mers, un aride rivage,
    Contre qui vient mugir la colère des flots,
    Se hérisse de rocs, effroi des matelots,....
    Du Corse belliqueux c’est le réduit sauvage :
    Là naguères le Sort, allumant un flambeau,
    Du bord presque ignoré consacra la mémoire ;
    C’est là qu’un jour on vit la gloire
    ...

  •  
    Allez-vous-en, monsieur, la nuit est avancée,
    La lune à notre ciel s’est soudain éclipsée ;
    Allez-vous-en, j’ai peur, le chemin est désert.
    Pourquoi rester encor ? Pars, va-t-en, à quoi sert ?…
    Oh ! ne m’accable plus de ce baiser frivole,
    Où notre amour renaît, où l’amitié s’envole ;
    J’y puise trop de feu ; tu manque à ton serment ;
    Tu devais...

  • Dans le mystique soir d’avril, j’ai triomphé.
    J’ai crié d’une voix de victoire : Elle est morte,
    Et le tombeau sur Elle a refermé sa porte.
    La nuit garde l’écho de son râle étouffé.
    — Quel sourire de paix sur tes lèvres muettes,
    ...

  • L'oeil terrible d'un dieu s'est ouvert à mon front :
    Que je vois bien la vie au fond de ma blessure !
    Et comme un loup marqué de honteuses morsures,
    Je porte, clair regard, le faix de tes rayons.

    - J'ai cherché ma patrie avec sincérité
    Dans ses villes, son ciel, ses champs et ses navires.
    - Mais rien ne vaut la chambre où je fais de ma lyre
    Le...

  • remportée aux cris de Vive l'Empereur !


    Au milieu, l'Empereur, dans une apothéose
    Bleue et jaune, s'en va, raide, sur son dada
    Flamboyant ; très heureux, - car il voit tout en rose,
    Féroce comme Zeus et doux comme un papa ;

    En bas, les bons Pioupious qui faisaient la sieste
    Près des tambours dorés et des rouges canons,
    Se lèvent gentiment....