Hercule pour mourir monte sur son bûcher.
La terre, — qui déjà ne l’entend plus marcher
Du pas victorieux qu’elle écoutait dans l’ombre
Se hâter vers l’aurore à travers la nuit sombre
Au heurt justicier de son talon errant —
S’étonne de le voir immobile et plus grand
Que lorsqu’il étouffait Antée au large buste,...
Que faire désormais pour se grandir encore ?
Hélas ! depuis quels temps
Avait-il fatigué les soirs et les aurores.
Hélas ! depuis quels temps,
Depuis quels temps de tumulte et d’effroi
Avait-il fatigué les marais et les bois,
Les monts silencieux et les grèves sonores
Du bruit...
Lorsque le fils d’Alcmène, après ses longs travaux,
Fut reçu dans le ciel, tous les dieux s’empressèrent
De venir au-devant de ce fameux héros.
Mars, Minerve, Vénus, tendrement l’embrassèrent;
Junon même lui fit un accueil assez doux.
Hercule, transporté, les remerciait tous;
Quand Plutus, qui voulait être aussi de la fête,
Vint d’un air insolent lui...
Trois fois il a tendu sa jambe horrible et torse,
Battant le sol (l’aire) d’un pied que convulse la mort
Et trois fois, il a pu se redresser plus fort,
Après avoir frappé la maternelle écorce.
Mais Hercule étonné de cette étrange force,
Cambrant ses larges reins, par un plus brusque effort,
Saisit le noir géant qui vainement se tord,...
Seul et grave marchait le magnanime Hercule
A l’heure où dans le ciel flotte le crépuscule,
Et les pas du héros sonnaient sur le chemin.
Sûr de sa force, l'arc et les flèches en main,
Il allait châtier Eurytos dans sa ville.
N’ayant plus à subir de contrainte servile,
Lui-même, lorsqu’il eut accompli ses travaux,
Excité par les dieux, s’en créa...
Oeta, mont ennobli par cette nuit ardente,
Quand l'infidèle époux d'une épouse imprudente
Reçut de son amour un présent trop jaloux,
Victime du centaure immolé par ses coups.
Il brise tes forêts : ta cime épaisse et sombre
En un bûcher immense amoncelle sans nombre
Les sapins résineux que son bras a ployés.
Il y porte la flamme ; il monte, sous ses...
Digne fils de Henri, notre Hercule gaulois,
Notre second espoir, qui portes sur ta face
Retraite au naturel la maternelle grâce
Et gravée en ton coeur la vertu de Valois :
Cependant que le ciel, qui jà dessous tes lois
Trois peuples a soumis, armera ton audace
D'une plus grand vigueur, suis ton père à la trace,
Et apprends à dompter l'Espagnol et l'...
Je fus jadis Hercule, or Pasquin je me nomme,
Pasquin fable du peuple, et qui fais toutefois
Le même office encor que j'ai fait autrefois,
Vu qu'ores par mes vers tant de monstres j'assomme.
Aussi mon vrai métier, c'est de n'épargner homme,
Mais les vices chanter d'une publique voix :
Et si ne puis encor, quelque fort que je sois,
Surmonter la...