On me vient d’avertir que tu t’en vas d’ici,
Iris, divin objet dont mon âme est ravie ;
Qu’une aïeule est malade et qu’un pieux souci
A te rendre auprès d’elle aujourd’hui te convie.

Peux-tu bien consentir à me laisser ainsi ?
S’il faut que ce départ soit selon...

Après le départ des cloches
Au milieu du Gloria,
 
Dès l’heure ordinaire des vêpres
On consacre les Saintes Huiles
Qu’escorte ensuite un long cortège
De pontifes et de lévites.
    Il pluvine, il neigeotte,...

 
Les Alpes ont beau faire et m’opposer leur dos,
Leurs glaciers verts et bleus aux terribles passages,
Et leurs pics décharnés où les sombres nuages
Viennent traîner le ventre et se mettre en lambeaux ;

Tombent, tombent sur moi, leurs effrayantes eaux,
Leurs...

 
Que la brise des mers te porte mes adieux,
O France, je te quitte ; adieu, France chérie !
Adieu, doux ciel natal, terre où j'ouvris les yeux !
Adieu, patrie ! adieu, patrie [1] !

Il tombe,...

Avant d’abandonner à tout jamais ce globe,
Pour aller voir là-haut ce que Dieu nous dérobe,
Et de faire à mon tour au pays inconnu
Ce voyage dont nul n’est encor revenu,
J’ai voulu visiter les cités et les hommes,
Et connaître l’aspect de ce monde où nous sommes....

 
Amitié, nœud sacré, récompense des sages,
Plaisir de tous les temps, vertu de tous les âges !
Je chérirai toujours tes devoirs, tes douceurs.
L’astre qui nous éclaire eut des blasphémateurs,
Des...

 
L’alouette souvent, pour saluer l’aurore,
A redit sa chanson sur la rive sonore,
Et le soleil du soir sur la mer et le pré,
A souvent fait descendre un long sillon pourpré.
Le port de Saint-Malo luit comme une topaze ;
Le rapide alcyon d’une aile agile rase...

Je n'emporte avec moi sur la mer sans retour
Qu'une rose cueillie à notre long amour.
J'ai tout quitté; mon pas laisse encore sur la grève
Empreinte au sable insoucieux sa trace brève
Et la mer en montant aura vite effacé
Ce vestige incertain qu'...

 
La lampe des longs soirs projette un rayon d’ambre
Sur les cadres dont elle estompe les vieux ors.
L’heure de mon départ a sonné dans la chambre…
La nuit est noire et je ne vois rien au-dehors.

Je ne reconnais plus le visage des choses
Qui furent les...

 
I

En quittant le collège, abri calme et dormant,
J’ai pleuré mon enfance et j’ai confusément
Senti qu’un peu de moi restait là, dans la pierre !
 
L’habitude est si douce au cœur, si familière !
Et j’avais dès longtemps pris celle de m’asseoir
...