• Τῷ γρίπει Πελάγωνι πατὴρ ἐπέθηϰε Μενισϰος
    ϰύρτον ϰαὶ ϰώπαν, μνάμα ϰαϰιζοΐας ;

    Mettez le filet et la rame et les voiles,
    ...

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    Oh ! soyez-moi cléments, mes espaces fidèles !
    Car je sens remuer en moi mes grandes ailes !
    Et je subis ici la volupté du vent,
    Moi qui sus l’affronter et le braver souvent.

    Vent qui fais s’élever en moi mes larges ailes,
    Vent qui sait dominer les vagues infidèles,
    Viens vers moi ! Porte-moi, comme tu fis souvent,
    Toi qui sais dominer la mer...

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    L’ombre nous semble une ennemie en embuscade…
    Viens, je t’emporterai comme une enfant malade,
    Comme une enfant plaintive et craintive et malade.

    Entre mes bras nerveux j’étreins ton corps léger.
    Tu verras que je sais guérir et protéger,
    Et que mes bras sont forts pour mieux te protéger.

    Les bois sacrés n’ont plus d’efficaces dictames,
    Et le...

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    Ma douce, nous étions comme deux exilées,
    Et nous portions en nous nos âmes désolées.

    L’air de l’aurore était plus lancinant qu’un mal…
    Nul ne savait parler le langage natal…

    Alors que nous errions parmi les étrangères,
    Les odeurs du matin ne semblaient plus légères.

    …Lorsque tu te levas sur moi, tel un espoir,
    Ta robe triste était de la...

  • Voici l’heure de brume où flottent les Noyées,
    Comme des nénuphars aux pétales flétris.
    Leurs robes ont l’ampleur des voiles déployées
    Qui ne connaîtront plus la douceur des abris.

    D’étranges fleurs de mer étrangement parées,
    Elles ont de...

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    La nuit est façonnée avec un art subtil
    Ainsi qu’un merveilleux palais de Boabdil.

    La fontaine redit ses rythmes monotones
    Et les ifs argentés sont de blanches colonnes.

    Dans le jardin, roi morne et conquérant lassé.
    Se recueille et s’attarde et veille le passé.

    Le ciel, où la lumière est éclatante et noire,
    Est un plafond de cèdre et de...

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            Elle viendra tantôt, cette femme que j’aime !
            Son voile aux plis flottants a de nobles ampleurs…
            Vous qui savez chanter, chantez un beau poème…
            Et parsemez de fleurs et de fleurs et de fleurs
            Le chemin lumineux de la femme que j’aime.

            Elle viendra vers moi, très blanche dans le soir,
            Cette...

  • L’e soir, désaltérant la soif de la campagne,
    Coule, froidement vert comme un fleuve du Nord,
    Et voici que descend l’odeur de la montagne.

    Consolant la tristesse et ranimant l’effort,
    La fraîcheur des sommets se répand dans la plaine.

    On...

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    Pour lui prouver que je l’aime plus que moi-même,
    Je donnerai mes yeux à la femme que j’aime.

    Je lui dirai d’un ton humble, tendre et joyeux :
    « Ma très chère, voici l’offrande de mes yeux. »

    Je donnerai mes yeux qui virent tant de choses.
    Tant de couchants et tant de mers et tant de roses.

    Ces yeux, qui furent miens, se posèrent jadis
    Sur...

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        Je voile avec dédain le trésor qui me reste…
        Mon orgueil de poète est en moi comme un mal
        Tenace, suraigu, dominant, animal…
        Car l’orgueil du poète est terrible et funeste…

        Quand la foule amassait la farine et le mil,
        Mon orgueil m’enjoignit de m’astreindre et me taire,
        Inexorable autant que le lointain tonnerre...