O poëte, il le faut, honorons la Matière ;
Mais ne l'honorons point d'une amitié grossière,
Et gardons d'offenser, pour des plaisirs trop courts,
L'Amour, qui se souvient, et se venge toujours.
Notre âme est trop souvent comme cette Bacchante
Que, dans une attitude aimable et provocante,
Le Satyre caresse et retient dans ses bras,
Rouge de ses...
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Toujours un pur rayon mystérieux éclaire
En ses replis obscurs l'œuvre de Baudelaire,
Et le surnaturel, en ses rêves jeté,
Y mêle son extase et son étrangeté.
L'homme moderne, usant sa bravoure stérile
En d'absurdes combats, plus durs que ceux d'Achille,
Et, fort de sa misère et de son désespoir,
Héros pensif, caché dans son mince habit noir,
S'... -
Le temple enseveli divulgue par la bouche
Sépulcrale d’égout bavant boue et rubis
Abominablement quelque idole Anubis
Tout le museau flambé comme un aboi faroucheOu que le gaz récent torde la mèche louche
Essuyeuse on le sait des opprobres subis
Il allume hagard un immortel pubis
Dont le vol selon le réverbère découcheQuel feuillage séché...
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Le temple enseveli divulgue par la bouche
Sépulcrale d'égout bavant boue et rubis
Abominablement quelque idole Anubis
Tout le museau flambé comme un aboi farouche
Ou que le gaz récent torde la mèche louche
Essuyeuse on le sait des opprobres subis
Il allume hagard un immortel pubis
Dont le vol selon le réverbère découche
Quel... -
Je ne t'ai pas connu, je ne t'ai pas aimé,
Je ne te connais point et je t'aime encor moins :
Je me chargerais mal de ton nom diffamé,
Et si j'ai quelque droit d'être entre tes témoins,
C'est que, d'abord, et c'est qu'ailleurs, vers les Pieds joints
D'abord par les clous froids, puis par l'élan pâmé
Des femmes de péché - desquelles ô tant oints,
Tant... -
Maître, il est beau ton Vers ; ciseleur sans pareil,
Tu nous charmes toujours par ta grâce nouvelle,
Parnassien enchanteur du pays du soleil,
Notre langue frémit sous ta lyre si belle.
Les Classiques sont morts ; le voici le réveil ;
Grand Régénérateur, sous ta pure et vaste aile
Toute une ère est groupée. En ton vers de vermeil
Nous buvons ce poison... -
Long since, I lived beneath vast porticoes,
By many ocean-sunsets tinged and fired,
Where mighty pillars, in majestic rows,
Seemed like basaltic caves when day expired.
The rolling surge that mirrored all the skies
Mingled its music, turbulent and rich,...Where'er he be, on water or land,
Under pale suns or climes that flames enfold;
One of Christ's own, or of Cythera's band,
Shadowy beggar or...When the low heavy sky weighs like a lid
Upon the spirit aching for the light
And all the wide horizon’s line is hid
By a black day sadder than...In those old times wherein Theology
Flourished with greater sap and energy,
A celebrated doctor—so they say—
Having stirred many careless hearts one day
Down to their dullest depths, and having shown
Strange pathways leading to the heavenly throne—
Tracks he...