Les trois usines de la ville,
La gare,
Avec ses coups de trompe et de sifflet,
Avec ses signaux verts dans le soir violet,
Luit et s’effare.
Où monte son pignon,...
Dans les temps qu’j’allais à l’école,
― Oùsqu’on m’vouèyait jamés bieaucoup, ―
Je n’voulais pâs en fout’e un coup ;
J’m’en sauvais fér’ des caberioles,
Dénicher les nids des bissons,
Sublailler, en becquant des mûres
Qui m’barbouillin tout’la figure,
Au yeu d’aller apprend’ mes l’çons ;
C’qui fait qu’un jour qu’j’étais en classe,
(...
Gellô fut autrefois une vierge aux cheveux
Plus doux que le reflet de la lune sur l’onde,
Et mourut sans frémir de l’angoisse profonde,
Sans avoir connu le mensonge des aveux.
Elle hait le désir qui profane l’Épouse,
Elle erre dans la nuit...
LE GÉNÉRAL LEMAN.
L’Allemagne entière
Fatiguait les échos de grands cris éclatants ;
C’était le temps
Où ses peuples espéraient voir
Leurs...
Des nuages montent par tas,
Des nuages couleur d’ardoise sombre.
Ils s’élèvent tel un grand vol
Et leurs ailes font circuler des ombres,
De lieue en lieue, au ras du sol.
L’averse choit sous la nuée,
Battant les toits et les auvents
Comme les grains le creux d’un van ;
Les bois, là-...
Quand le gigot paraît au milieu de la table,
Fleurant l’ail, et couché sur un lit respectable
De joyeux haricots,
L’on se sent beaucoup mieux, un charme vous pénètre,
Tout un chacun voyant son appétit renaître,
...
La mort du jour torride et du soleil ardent
Laisse un peu de fraîcheur s’épandre par la plaine ;
D’effluves embaumés la tiède brise est pleine ;
Une clarté de nacre argenté l’Occident.
C’est l’heure violette encor du crépuscule,
Où l’arbre du coteau se détache plus fin...
« Le feuillage le plus joyeux,
« À la plus merveilleuse ligne,
« Au contour le plus gracieux,
« C’est celui qui pousse à la Vigne.
« Le breuvage le plus vermeil,
« Le plus cordial, le plus digne,
« Est celui que le gai soleil
« Nous prépare au fruit de la Vigne. »
Si je m’en rapporte à mes...
Sur la place aux enseignes livides,
Où les cloches sonnent un glas,
Il pleut, dans le kiosque vide,
Là-bas.
Le grave et rouge bourgmestre
S’assied au « Gobelet d’Argent »,
À sa place, près des fenêtres ;
Et, solennel avec les gens,
Il regarde, d’un air...
Pourquoi revenir, les paupières avides,
Tournant vers mon seuil tes pas irrésolus ?
Pourquoi m’implorer, Gorgô ? J’ai les mains vides
Et je n’aime plus.
Je n...