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     Die Illusion.

     Nach José Zorilla.

    Was ist die Freude, das Glück, das Leben
    ohne den Traum von Hoffnung und von Ruhm!
    Eine Straße, endlos, öd, uneben:
    immer müder wird dein Pilgerthum.

    5 Gieb mir...

  • Die Ideale waren bunte Flitter,
    Wie Zauberschlösser, die uns Feeen bauen;
    Und kaum begann das frühste Morgengrauen,
    War hin vom stolzen Bau der letzte Splitter.

    Wie ist die Täuschung süß, die Wahrheit bitter!
    Es ist so süß, den Weiberherzen trauen,
    Es ist so schön, auf Lieb und Treue bauen,
    ...

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    JE me consolerai par la grâce des choses
    Qui sont belles à voir, douces à respirer,
    Par la couleur du ciel et le parfum des roses,
    Et le charme des yeux qui n’ont pas fait pleurer.

    Je regarde ma vitre avec un plaisir calme ;
    Un fin jardin d’argent y fleurit pour un jour :
    Autour d’un arbre clair s’entrecroisent des palmes,
    Des calices givrés...

  • Droite, sur le pignon, une cigogne, l’une
    Patte levée et l’autre en tige de roseaux,
    Et le bec large ouvert, ainsi que des ciseaux
    De pâle argent, pour découper le clair de lune,

    Pour découper le pâle argent du clair de lune
    Et ses moires et ses velours, ou bien encor
    Happer les feux de nacre et les étoiles d’or
    Qui s’éveillent avec les sylphes de la...

  • Quand l’homme approche enfin des sommets où la vie
    Va plonger dans votre ombre inerte, ô mornes cieux !
    Debout sur la hauteur aveuglément gravie,
    Les premiers jours vécus éblouissent ses yeux.

    Tandis que la nuit monte et déborde les grèves,...

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    « Laisse-moi à mon illusion, »
    Dit l’esprit au monde,
    « C’est elle qui, sur mon fragile esquif,
    C’est elle qui me soutient. »

    Laisse mon âme courir,
    Poursuivre un but éloigné,
    Croire beaucoup, beaucoup raisonner
    Sur des données obscures.

    Rien de cela n’est vrai, sans doute ;
    Mais il n’y a pas de temps perdu,
    Votre système du...

  • Quand l'homme approche enfin des sommets où la vie
    Va plonger dans votre ombre inerte, ô mornes cieux !
    Debout sur la hauteur aveuglément gravie,
    Les premiers jours vécus éblouissent ses yeux.

    Tandis que la nuit monte et déborde les grèves,
    Il revoit, au delà de l'horizon lointain,
    Tourbillonner le vol des désirs et des rêves
    Dans la rose clarté de...

  • Il pleut ; la brume est épaissie ;
    Voici novembre et ses rougeurs
    Et l'hiver, effroyable scie
    Que Dieu nous fait, à nous songeurs.

    L'abeille errait, l'aube était large,
    L'oiseau jetait de petits cris,
    Les moucherons sonnaient la charge
    A l'assaut des rosiers fleuris,

    C'était charmant. Adieu ces fêtes,
    Adieu la joie, adieu l'été,...