• Es media noche: vaporosa calma
    y silencio profundo
    el sueño vierte al fatigado mundo,
    y yo velo por ti, mi dulce amante.
    ¡ En qué delicia el alma
    enajena tu plácida memoria!
    Único bien y gloria

    Del corazón más fino y más constante,
    ¡Cuál te idolatro! De mi ansioso pecho
    la agitación lanzaste y el martirio,
    y en mi tierno delirio...

  • Dónde te escondes tú?
    Acaso, en esta ciudad enorme
    cuando posan las noches
    que incuban a mis sueños?

    En las calles sin rumbos
    que descubre mi anhelo,
    se ha curvado mi pecho de ternura
    llamando sin palabras por tu nombre

    ............................

    Ya los gallos eslabonan
    un collar de cantos a la aurora.
    Dónde te escondes tú...

  •  
    Elle était toute nue assise au clavecin ;
    Et tandis qu’au dehors hurlaient les vents farouches
    Et que Minuit sonnait comme un vague tocsin,
    Ses doigts cadavéreux voltigeaient sur les touches.

    Une pâle veilleuse éclairait tristement
    La chambre où se passait cette scène tragique,
    Et parfois j’entendais un sourd gémissement
    Se mêler aux accords...

  • Ceux qui tirent le coeur par les traits du visage
    Remarquent dans le tien des signes de valeur,
    Mais comme la vaillance est toujours un présage,
    Qui promet de la gloire avecque du malheur,

    J'espère que la mort avecque sa pâleur,
    Couvrira tes beautés de sa funeste image,
    Et que ton jeune sang tout rempli de chaleur,
    Viendra faire à ton dam preuve...

  • Mon amante a les vertus de l'eau : un sourire clair, des gestes
    coulants, une voix pure et chantant goutte à goutte.

    Et quand parfois, malgré moi - du feu passe dans mon regard,
    elle sait comment on l'attise en frémissant : eau jetée sur les
    charbons rouges.

    *

    Mon eau vive, la voici répandue, toute, sur la terre ! Elle glisse,
    elle me fuit...

  • Des portes du matin l'Amante de Céphale,
    Ses roses épandait dans le milieu des airs,
    Et jetait sur les cieux nouvellement ouverts
    Ces traits d'or et d'azur qu'en naissant elle étale,

    Quand la Nymphe divine, à mon repos fatale,
    Apparut, et brilla de tant d'attraits divers,
    Qu'il semblait qu'elle seule éclairait l'Univers
    Et remplissait de feux la rive...