Zephire a bien raison d'estre amoureux de Flore ; C'est le plus bel objet dont il puisse jouyr ; On voit à son eclat les soins s'esvanouyr, Comme les libertez devant l'oeil que j'adore.
Qui ne seroit ravy d'entendre sous l'aurore Les miracles volans qu'au bois...
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Comme un chevreuil, quand le printemps destruit L'oyseux crystal de la morne gelée, Pour mieulx brouster l'herbette emmielée Hors de son boys avec l'Aube s'en fuit,
Et seul, et seur, loing de chiens et de bruit, Or sur un mont, or dans une vallée, Or pres...
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Celui qui n'a point vu le printemps gracieux Quand il étale au ciel sa richesse prisée, Remplissant l'air d'odeurs, les herbes de rosée, Les coeurs d'affections, et de larmes les yeux :
Celui qui n'a point vu par un temps furieux La tourmente cesser et la mer...
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Ici, le rocher, l'arbre et l'eau Font pour mon oeil ce qu'il convoite. Tout ce qui luit, tremble ou miroite, Forme un miraculeux tableau.
Sur le murmure qui se ouate Le rossignol file un solo : L'écorce blanche du bouleau Met du mystique dans l'air...
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L'hirondelle au printemps cherche les vieilles tours, Débris où n'est plus l'homme, où la vie est toujours ; La fauvette en avril cherche, ô ma bien-aimée, La forêt sombre et fraîche et l'épaisse ramée, La mousse, et, dans les noeuds des branches, les doux toits Qu'en se...
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Ô souvenirs ! printemps ! aurore ! Doux rayon triste et réchauffant ! - Lorsqu'elle était petite encore, Que sa soeur était tout enfant... -
Connaissez-vous, sur la colline Qui joint Montlignon à Saint-Leu, Une terrasse qui s'incline Entre un bois sombre...
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Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire ! Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire, Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis ! Les peupliers, au bord des fleuves endormis, Se courbent mollement comme de grandes palmes ; L'oiseau palpite au...
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I
Ô mélodie de la sève qui dans les instruments de tous ces arbres s'élève -, accompagne le chant de notre voix trop brève.
C'est pendant quelques mesures seulement que nous suivons les multiples figures de ton long abandon, ô...
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Les marronniers de la terrasse Vont bientôt fleurir, à Saint-Jean, La villa d'où la vue embrasse Tant de monts bleus coiffés d'argent.
La feuille, hier encor pliée Dans son étroit corset d'hiver, Met sur la branche déliée Les premières touches de...
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Tandis qu'à leurs oeuvres perverses Les hommes courent haletants, Mars qui rit, malgré les averses, Prépare en secret le printemps.
Pour les petites pâquerettes, Sournoisement lorsque tout dort, Il repasse des collerettes Et cisèle des boutons d'or....
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