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    La nuit claire bleuit les feuillages tremblants,
    Pose un crêpe mouillé sur les roses bruyères,
    Fait luire les talus comme des linges blancs,
    Baigne les ravins d’ombre, et d’azur les clairières.

    Dans son nimbe nacré la lune resplendit,
    Large et lente, effaçant les profondes étoiles ;
    La colline se hausse et le vallon grandit ;
    L’air froissé d’...

  •   Mes besoins et mon sang me guident sur la route ;
    Mon sang me parle, à moi, c’est mon sang que j’écoute :
    Je ne pense pas, moi, j’ai des sensations,
    Et mes simples désirs valent vos passions !

     
       Dans son hideux palais sous les roches creusé,
    Itobal rentre seul ; à côté de la porte,
    Il prend sa carabine et son damas bronzé ;
    ...

  • Les lourds rameaux neigeux du mélèze et de l’aune.
    Un grand silence. Un ciel étincelant d’hiver.
    Le Roi du Hartz, assis sur ses jarrets de fer,
    Regarde resplendir la lune large et jaune.

    Les gorges, les vallons, les forêts et les rocs
    ...

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    Souviens-toi des Démons méchants, Esprit des cieux !
    Esprit de l’Univers, souviens-toi des sept Dieux !

    Ils sont sept Dieux mauvais, irrités et farouches,
    Qui rôdent dans l’abîme et dessèchent la mer.
    Ils sont le résidu des eaux ; le vent amer
    S’amasse, tourbillonne et mugit dans leurs bouches ;
    Eux, les Dévastateurs, pourvoyeurs des tombeaux,...

  • Les lourds rameaux neigeux du mélèze et de l'aune.
    Un grand silence. Un ciel étincelant d'hiver.
    Le Roi du Hartz, assis sur ses jarrets de fer,
    Regarde resplendir la lune large et jaune.

    Les gorges, les vallons, les forêts et les rocs
    Dorment inertement sous leur blême suaire,
    Et la face terrestre est comme un ossuaire
    Immense, cave ou plat, ou...

  • Ô nuit magicienne, ô douce, ô solitaire,
    Le paysage avec sa flûte de roseau
    T?accueille ; et tes pieds nus posés sur le coteau
    Font tressaillir le coeur fatigué de la terre.

    Laissant fuir de ses doigts sa guirlande de fleurs,
    Voici qu?en tes bras frais s?endort le soir qui rêve.
    L?âme, veule au soleil, frissonne, se soulève,
    Et tord sa chevelure à la...