• Ce sont les travaux de l'homme qui sont grands :
    celui qui met le lait dans les vases de bois,
    celui qui cueille les épis de blé piquants et droits,
    celui qui garde les vaches près des aulnes frais,
    celui qui fait saigner les bouleaux des forêts,
    celui qui tord, près des ruisseaux vifs, les osiers,
    celui qui raccommode les vieux souliers
    près d'un...

  •  
    Seul et grave marchait le magnanime Hercule
    A l’heure où dans le ciel flotte le crépuscule,
    Et les pas du héros sonnaient sur le chemin.
    Sûr de sa force, l'arc et les flèches en main,
    Il allait châtier Eurytos dans sa ville.
    N’ayant plus à subir de contrainte servile,
    Lui-même, lorsqu’il eut accompli ses travaux,
    Excité par les dieux, s’en créa...

  • Dieux, que le songe fait de travaux ressentir !
    J'ai cru voir en dormant un jardin plein de roses,
    Qui n'étaient point si tôt apparemment écloses
    Que mon oeil les voyait en soucis convertir.

    J'ai cru voir deux soleils leurs rayons départir
    Sur ces mêmes soucis, y faisant mêmes choses,
    Car tous deux les faisaient dessécher au sortir,
    Et reverdir...

  • Pour qui tant de travaux ? pour vous? de qui l'aleine
    Pantelle en la poictrine et traine sa langueur ?
    Vos desseins sont bien loin du bout de leur vigueur
    Et vous estes bien pres du bout de vostre peine.

    Je vous accorde encore une emprise certaine,
    Qui de soy court du Temps l'incertaine rigueur ;
    Si perdrez-vous enfin ce fruit et ce labeur :
    Le mont est...

  • La vie humble aux travaux ennuyeux et faciles
    Est une oeuvre de choix qui veut beaucoup d'amour.
    Rester gai quand le jour, triste, succède au jour,
    Etre fort, et s'user en circonstances viles,

    N'entendre, n'écouter aux bruits des grandes villes
    Que l'appel, ô mon Dieu, des cloches dans la tour,
    Et faire un de ces bruits soi-même, cela pour
    L'...

  • Misérables travaux, vagabonde pensée,
    Soucis continuels, espoirs faux et soudains,
    Feintes affections, véritables dédains,
    Mémoire qu'une absence a bientôt effacée,

    Vraie et parfaite amour d'oubli récompensée,
    Aventureux désirs, mais follement hautains,
    Et vous de ma douleur messagers trop certains,
    Soupirs, qui donnez air à mon âme oppressée,
    ...