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    Le crapaud noir sur le sol blanc
    Me fixe indubitablement
    Avec des yeux plus grands que n’est grande sa tête ;
    Ce sont les yeux qu’on m’a volés
    Quand mes regards s’en sont allés,
    Un soir, que je tournai la tête.

    Mon frère ? — il est quelqu’un qui ment,
    Avec de la farine entre ses dents ;
    C’est lui, jambes et bras en...

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    L’ombre descend, la terre est brune,
    Tous les bruits meurent à la fois ;
    Seul, les yeux fixés sur la lune,
    Le crapaud chante au bord du bois.

    Du vieux tronc qu’un lierre festonne
    Il sort ainsi, quand vient le soir.
    Comme une flûte monotone,
    Sa voix monte sous le ciel noir.

    Ah ! pauvre ami, vieux camarade !
    Que dit-elle à l’astre...


  • ...

  • Que savons-nous ? Qui donc connaît le fond des choses ?
    Le couchant rayonnait dans les nuages roses ;
    C’était la fin d’un jour d’orage, et l’occident
    Changeait l’ondée en flamme en son brasier ardent ;
    Près d’une ornière, au bord d’une flaque de pluie,
    Un crapaud regardait le ciel, bête éblouie ;
    Grave, il songeait ; l’horreur contemplait la splendeur....

  • Ô vivante et visqueuse extase
    Accroupie au bord des marais,
    Pèlerin morne de la vase,
    Des vignes et des bruns guérets,

    Paria, dont la vue inspire
    De l’horreur aux pestiférés,
    Crapaud, inconscient vampire
    Des vaches sommeillant aux prés ;

    Infime roi des culs-de-jatte
    Écrasé par ta pesanteur,
    Sombre forçat tirant la patte
    Avec...

  • Que savons-nous ? qui donc connaît le fond des choses ?
    Le couchant rayonnait dans les nuages roses ;
    C'était la fin d'un jour d'orage, et l'occident
    Changeait l'ondée en flamme en son brasier ardent ;
    Près d'une ornière, au bord d'une flaque de pluie,
    Un crapaud regardait le ciel, bête éblouie ;
    Grave, il songeait ; l'horreur contemplait la splendeur.
    (Oh...