• Le soleil que sa halte
    Surnaturelle exalte
    Aussitôt redescend
    Incandescent

    Je sens comme aux vertèbres
    S’éployer des ténèbres
    Toutes dans un frisson
    A l’unisson

    Et ma tête...

  • Douces colonnes, aux
    Chapeaux garnis de jour,
    Ornés de vrais oiseaux
    Qui marchent sur le tour,

    Douces colonnes, ô
    L’orchestre de fuseaux !
    Chacun immole son
    Silence à l’unisson.

    — Que portez-vous si haut,
    Égales radieuses ?
    — Au désir sans défaut
    Nos grâces studieuses !

    Nous chantons à la fois
    ...

  •  
    Quand le printemps a mûri l’herbe
    Qui porte la vie et le pain,
    Le moissonneur liant la gerbe
    L’emporte à l’aire du bon grain ;
    Il ne regarde pas si l’herbe qu’il enlève
    Verdit encore au pied de jeunesse et de sève,
    Ou si, sous les épis courbés en pavillon,
    Quelques frêles oiseaux, à qui l’ombre était douce,
    Du soleil ou du vent s’...

  •  
    Je suis seul dans la prairie
    Assis au bord du ruisseau ;
    Déjà la feuille flétrie,
    Qu’un flot paresseux charrie,
    Jaunit l'écume de l’eau.

    La respiration douce
    Des bois au milieu du jour
    Donne une lente secousse
    A la vague, au brin de mousse,
    Au feuillage d’alentour.

    Seul et la cime bercée,
    Un jeune et haut peuplier...

  • Le soleil que sa halte
    Surnaturelle exalte
    Aussitôt redescend
    Incandescent

    Je sens comme aux vertèbres
    S'éployer des ténèbres
    Toutes dans un frisson
    A l'unisson

    Et ma tête surgie
    Solitaire vigie
    Dans les vols triomphaux
    De cette faux

    Comme rupture franche
    Plutôt refoule ou tranche
    Les anciens désaccords...

  • Le soleil que sa halte
    Surnaturelle exalte
    Aussitôt redescend
    Incandescent

    je sens comme aux vertèbres
    S'éployer des ténèbres
    Toutes dans un frisson
    A l'unisson

    Et ma tête surgie
    Solitaire vigie
    Dans les vois triomphaux
    De cette faux

    Comme rupture franche
    Plutôt refoule ou tranche
    Les anciens...

  • CHOEUR DE FEMMES

    L'ombre des bois d'Aser est toute parfumée.
    Quel est celui qui vient par le frais chemin vert ?
    Est-ce le bien-aimé qu'attend la bien-aimée ?
    Il est jeune, il est doux. Il monte du désert
    Comme de l'encensoir s'élève une fumée.
    Est-ce le bien-aimé qu'attend la bien-aimée ?

    UNE JEUNE FILLE

    J'aime. Ô vents, chassez l...